Résurrection..
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Qu'on se le dise: la Gauche n'est pas morte !.. Elle vient de donner un signe de vie. Tous ceux qui la croyaient moribonde en seront pour leurs frais. Il vient de paraître un texte intitulé "L'initiative commune", en forme de pré-programme pour sortir de la crise, signé par cent-cinquante personnalités têtes d'affiche de la gauche, de l'écologie politique et du monde associatif. N'y figurent pas les Z'insoumis et leur gourou qui ne sont pas loin d'y voir une concurrence déloyale. Mais surtout ne veulent absolument pas frayer avec les socialistes et ce texte "attrape-tout", comme ils disent. C'est là qu'est l'os ! Hélas !..
Ce texte se veut le point de départ d'un élan collectif pour tenter de dessiner un futur commun. On y trouve de grandes orientations mais aussi des propositions concrètes qui se veulent réalistes. Sans les élucubrations très Bisounours d'une récente tribune révélant certaines vacances de Mr Hulot, comme: "Le temps est venu d’applaudir la vie", "Le temps est venu d’honorer la beauté du monde", "Le temps est venu de l’indulgence et de l’exigence" ou "Le temps est venu de la sobriété." Cerise sur le gâteau: "Le temps est venu de voyager près de chez nous." Ce qui ne manque pas de sel venant de la part de l'ancien motard compétiteur du Paris-Dakar et de l'animateur d'Ushuaia..
"L'initiative commune" veut amorcer une transition écologique et sociale et développe quelques grands axes: faire face à l’urgence sociale – sortir de la rue des milliers de personnes - nouveau modèle de protection sociale, retraite "décente", revalorisation salariale des "travailleurs de l’aube et du soir", loi de programmation pour l’hôpital et les Ehpad, réorganisation de l’économie pour relocaliser et convertir à l’urgence climatique, conditionnalité des aides aux entreprises, "prime climat" pour la rénovation énergétique, plan de mobilité durable. Les financements sont aussi pensés avec le retour de l’ISF, un financement européen et une "contribution anticrise" des plus riches. Pour plus de détails, cliquer sur le lien de l'Obs qui reproduit l'intégralité du texte, au bas de cet article.
Cet appel marque les retrouvailles familiales du camp progressiste allant des socialistes Olivier Faure et Valérie Rabaud aux écologistes Yannick Jadot et Eric Piolle, aux communistes Ian Brossat et Pierre Laurent. On y trouve aussi des figures du monde syndical comme Bernard Thibaud, du monde associatif comme Rony Brauman ou le penseur altermondialiste Christophe Aguiton et des intellectuels de renom comme Thomas Piketty, Pierre Charbonnier, Dominique Méda, entre autres. Le ban et l'arrière-ban de la gauche réformiste, hors "Insoumis" ou se prétendant tels. Crânement.
Ces derniers refusent de participer à ce genre d’initiative, de "tambouille" politique. Persuadés d’avoir leur programme, "L’avenir en commun", et un candidat crédibles, ils privilégient leur projet de "fédération populaire" et ne veulent pas entendre parler d’alliance avec les socialistes. On reconnait bien là l'intransigeance et la fatuité de celui qui se considère comme le "Deus ex machina" de l'hypothétique future VI° République. Prêt à faire le don de "Sa personne sacrée" à la France. . Et au-delà, si plus et affinités..
En conclusion de notre dernier article, nous écrivions: Gardons l'espoir ! Voici une raison d'espérer la concrétisation d'une alternative innovante et crédible pour les échéances à venir. A condition de mener à bien ce travail de longue haleine sans arrière-pensées partisanes ou querelles d'égos.
"La route est longue et la pente est abrupte", comme dirait Raffarin, notre Mr Prudhomme.. MB
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Au même moment, on annonce la création à l'Assemblée nationale d'un nouveau groupe d'une vingtaine de députés dissidents de LREM: "Ecologie, démocratie, solidarité". Tendance peu ou prou sociale-démocrate avec un positionnement "ni dans la majorité ni dans l’opposition". Mais où ?.. "Ailleurs !.." aurait dit jadis Michel Jobert. Le vent tourne à l'orage. La "recomposition" s'accélère..
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Pendant ce temps, la course à l'échalotte entre Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon se poursuit tout en convergeant. Tous deux ont choisi le même angle d'attaque contre Emmanuel Macron en l'opposant à Edouard Philippe pour lequel ils ne tarissent pas d'éloges. La tenancière du Ramassis national a déclaré: "Edouard Philippe est apparu avec des qualités inverses de celles du président de la République, avec une forme de modestie, de clarté qui ne sont pas les qualités premières d'Emmanuel Macron". Rejoignant ainsi le Grand Timonier des Z'insoumis qui jauge ainsi le premier ministre: "C'est un homme élégant, d'un côtoiement agréable, un libéral assumé et qui le dit clairement. Emmanuel Macron, en revanche, est un bandit de grand chemin. Lui-même dit qu'il a fait un hold-up sur le pouvoir! Il a trompé tout le monde. Un libéral qui fait perquisitionner ses rivaux ! C’est insupportable, cet opportunisme". La ficelle est vraiment trop grosse pour s'y laisser prendre.
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"Un homme élégant, d'un côtoiement agréable", dit Jean-Luc Mélenchon à propos d'Edouard Philippe. Cette appréciation n'est pas seulement une attaque indirecte contre Emmanuel Macron. Elle vient, sans doute, du fait qu'à l'Assemblée nationale, le premier ministre répondant aux interventions du chef du groupe des Z'insoumis, débute toujours son propos par: "Monsieur le président Mélenchon.." Ce qui, à coup sûr, flatte l'orgueil de ce dernier. On peut aussi y percevoir un trait d'ironie lui rappelant son échec à l'élection présidentielle en 2017 "à 600 000 voix près". Vanité des vanités..
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