Euro-vision..
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Qu'on ne s'y méprenne pas ! Nous n'allons pas ici nous mêler de commenter le célèbre concours de la variété internationale qui donne lieu depuis des lustres à ses inénarrables prestations chantées suivies de l'interminable litanie des votes de chaque pays ("Slovenia: one point !") pour couronner le morceau musical le plus anodin. Ce festival de chauvinismes ultra-nationaux est le reflet de certains travers européens où il est difficile de chanter à l'unisson. L'antithèse d'un sentiment communautaire. L'Europe des nations ? C'est le rêve frileux des souverainistes. A l'inverse, une évolution politique de l'Union, tendant à plus d'intégration et de solidarité, apparait à l'horizon de la sortie de crise du Covid 19.
Difficile à croire ? Et pourtant !.. A l'encontre des souverainistes de tous poils qui, tous les quatre matins, annoncent sa mort, tout en bénéficiant de ses généreux subsides et, parfois même, en en abusant, comme le Ramassis national et ses emplois fictifs d'attachés parlementaires, l'Union européenne s'est montrée réactive durant l'épidémie et amorce une nouvelle étape de sa construction. La preuve ? Les 750 milliards d'Euros mis sur la table par la Banque centrale européenne pour abonder les budgets déficitaires de certains pays affaiblis. Une sorte de "monnaie hélicoptère" qui aidera à la relance de l'activité économique stoppée par le confinement.
Autre initiative, plus décisive encore. La proposition commune faite par Angela Merkel et Emmanuel Macron de créer, par l'emprunt, un fond européen de 500 milliards d'Euros qui seraient alloués aux régions et aux secteurs les plus en difficulté. De plus, cet emprunt ne serait plus remboursé par chaque pays mais par l'Union européenne. Contrairement à la crise de 2008. Il s'agirait là de la fameuse mutualisation des dettes réclamée surtout par la France, depuis trois ans.
En outre, cela constituerait un transfert massif de ressources des économies les plus fortes en faveur des régions ou des pays les plus touchés. Facteur important d'évolution qui achoppait entre les pays du nord, "les fourmis", et ceux du sud, "les cigales", de l'Europe. L'Allemagne était jusqu'ici le principal obstacle à cette "révolution" budgétaire, confirmé par la Cour constitutionnelle de Karlsruhe. Ce qui lui valait des reproches d'égocentrisme de certains de ses partenaires européens.
C'est Angela Merkel qui a décidé de changer son fusil d'épaule et de conforter les demandes formulées par Emmanuel Macron depuis son fameux discours de la Sorbonne en 2017. Elle a compris, face à la menace nationaliste, que l’Union risquait de se disloquer et que l’indifférence allemande risquait de jeter bas des partenaires dont son économie a le plus grand besoin. Car, comme disait Henry Ford: "C'est le client qui paye les salaires de l'usine". Qu'on s'appelle Ford ou Volkswagen ! Elle a justifié sa décision en disant: "l’Allemagne ne s’en sortira bien que si l’Europe se porte bien".. Et elle s'est même prononcée plus clairement que jamais pour une plus grande "intégration" de la zone euro, allant même jusqu’à parler d’une nécessaire "union politique". Donnerwetter !..
A Paris, on se félicite de ce succès, "résultat d’un long travail de coordination et de convergence" qui confirme les propos du président français, le 12 mars: "Nous devons en reprendre le contrôle, construire plus encore que nous ne le faisons déjà une France et une Europe souveraines, une France et une Europe qui tiennent fermement leur destin en main". Ajoutant, un mois plus tard: "Il nous faudra rebâtir une indépendance agricole, sanitaire, industrielle et technologique française et plus d’autonomie stratégique pour l'Europe". C'est là l'enjeu face aux Chinois et aux Américains.
Autre enjeu: faire front commun contre les populistes et les nationalistes. La chancelière allemande a affirmé: "Nous sommes convaincus que les Etats nations ne s’en sortiront pas seuls". Rejointe par Emmanuel Macron: "La réponse, c’est le rêve européen, l’idée démocratique. Il ne faut rien céder à nos principes". Alors que ressurgissent les extrêmes et "les marchands de haine", il a dit sa détermination à "défendre ensemble, contre les nationalistes, les droits fondamentaux qui sont les piliers de notre union". Concluant que l'instant impose de "prendre des risques" et de le faire en avançant sur le chemin européen, car "rester où nous sommes c’est prendre le risque de reculer".
Voici donc deux gros pavés lancés dans la mare aux canards des "souverainistes" germanophobes de droite et de gauche qui ne rêvent que de repli sur soi et d'autosuffisance. Le monde de demain sera, sans doute, plus globalisé encore qu'il ne l'est aujourd'hui. Avec des "empires" se faisant face. Il ne faut plus tergiverser ni jouer solo. L'union fait la force. "Que la force soit avec nous !.." MB
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Le revirement d'Angela Merkel participe au "renouveau" des instances européennes personnifié par Ursula Von der Leyen, présidente de la Commission européenne, et Christine Lagarde, présidente de la BCE. Toutes s'accordent pour lancer un grand plan de relance de l'activité en Europe. Et de lui en donner les moyens. Confortant ainsi les positions d'Emmanuel Macron qui se retrouve, un peu, dans la situation du Bosley de l'ex-série des 70's: Charlie et ses drôles de dames..
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Mais où sont-ils donc passés ?.. On ne les entend plus !.. L'annonce du plan de relance et de soutien aux économies en souffrance des pays de l'Union par la présidente de la Commission, Ursula Von der Leyen, a rendu muets les habituels contempteurs de "l'Europe des bureaucrates". Améliorant les propositions du couple franco-allemand, 750 milliards € ont été mis sur la table. Avec ceux de la BCE, ce sont donc 1500 milliards € qui financeront le redémarrage de l'économie. . De quoi clouer le bec aux populistes qui déploraient "l'absence de l'Europe" face à la pandémie. MB
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2017
2018
2019
Titanic ?..
2020: Les sauveteurs ?..
500 milliards: une paille !..
Un sacré pactole !..
Un sacré pack !..
Trio de choc..
"Grosse Katastrophe !.."
Sauf votre respect, Mesdames !..