Vilenie au BHV..
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Comme chantait France Gall: "ça balance pas mal à Paris !". Tandis que ce pauvre François de Rugy se débattait comme un beau diable pour se dépêtrer de son histoire de homards géants à la sauce Thermidor le conduisant à l'échafaud médiatique, un autre drame secouait la Macronie qui redoutait de devoir affronter un troisième "été meurtrier". Après la démission du général De Villiers refusant d'être mis au pas en 2017, après le rocambolesque feuilleton Benalla avec ses épisodes de basse police en 2018, voici que s'annonce aussi un drame à l'antique suite à la désignation du candidat LREM à la mairie de Paris. Benjamin Griveaux et Cédric Villani y faisant figure de Romulus et Rémus.
L'un des deux devra se sacrifier et ne pourra pas affronter l'Andalouse aux yeux de braise qui ne lui jettera pas de fleur, pour tenter de lui ravir son trône de l'ancienne Place de Grève, en 2020. Le pouvoir macronien tient absolument à décrocher cette timbale pour marquer son implantation territoriale par cette victoire symbolique. Au départ, ils étaient quatre candidats LREM autoproclamés concourant pour la désignation: Benjamin Griveaux, Cédric Villani, Mounir Mahjoubi et Hugues Renson. Durant la précampagne, les deux premiers se sont détachés du lot, forçant le troisième à renoncer et à se désister pour le deuxième. Le quatrième se maintenant jusqu'au bout. Pour le fun.
Au fil des jours, les sondages ont révélé que l'écart se réduisait entre l'ex-porte-parole du gouvernement et le député-mathématicien. Ce dernier avec son look décalé semblait séduire les quartiers investis par les hipsters à trottinette électrique. En opposition au caractère guindé de son concurrent, héritier du "vieux monde" converti au macronisme. Leurs soutiens s'affrontaient par tweets de plus en plus passionnés. Une certaine forme de médisance commençait même à émerger vis-à-vis des compétences de l'un et de l'autre. Il y avait donc péril en la demeure que cela dégénère.
Il fallait donc rapidement les départager. Pour cela, ils ont dû être auditionnés devant la commission d'investiture mise en place par LREM. Pour certains, cette instance n'était là que pour sauver les apparences et ne constituait qu'un simulacre de démocratie, tant nombreux étaient les observateurs considérant que le choix viendrait de l'Elysée qui ne faisait pas mystère de sa préférence.
Sans surprise, c'est bien Benjamin Griveaux qui a été choisi " à l'unanimité" car il aurait présenté "le projet le plus abouti et le plus solide" d'après l'une des membres de la commission d'investiture. Ajoutant: "On a bien évalué les tempéraments de chacun. Il est très déterminé. On lui fait confiance pour que cela fonctionne". En revanche, le perdant n'a pas manifesté le même enthousiasme et déclaré qu'il attendrait septembre pour soutenir le candidat désigné. Il a même laissé entendre à ses soutiens qu'il pourrait présenter une liste dissidente. Ecrivant: "J'aurai prochainement l'occasion de m'exprimer sur les perspectives qu'il convient à présent d'ouvrir". Ce qui lui a valu une mise en garde d'Alain Richard, président de la commission d'investiture lui rappelant ses engagements.
Sans doute, galvanisé par l'euphorie des meetings et l'ardeur de ses soutiens, le député-mathématicien a t-il du mal a digérer l'échec et redescendre sur terre. Il fait ainsi l'apprentissage de la vie politique qui ne peut se mettre en équation. Un bon calcul de probabilité aurait pu le convaincre que le combat était perdu d'avance face à la volonté du souverain de fausser le jeu en prenant parti. Une variable d'importance qu'il n'aurait pas dû négliger..
Au Bazar de l'Hôtel de Ville, c'est le patron qui choisit parmi les candidats ses chefs de rayon.. MB
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