Waouh !..
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Alors, cet effet Waouh !, ça a-t-y marché ?.. Quel effet Waouh ? De quoi parlez-vous ? Cette onomatopée est le qualificatif que les communicants de la macronie prédisaient comme réaction à l'annonce des mesures annoncées par Emmanuel Macron lors de sa conférence de presse.
A vrai dire, à la sortie de la salle des fêtes de l'Elysée, on entendait les média se faire l'écho d'autres interjections telles que: Mouais !.., Bof !.. ou encore: Faut voir !.. Cette intervention aurait-elle fait Pschitt !.. ?
Pour en juger, encore faudrait-il prendre connaissance des propos tenus. Ce qui, apparemment, n'est pas le cas de nombreux "gilets jaunes" qui, dès avant le jour dit, refusaient d'écouter le président de la République au prétexte qu'il ne pouvait émettre que du "Bla, bla !" ou procéder à de "l'enfumage". D'après certains, la seule bonne nouvelle serait d'annoncer celle de sa démission. . Sans trop d'illusions, quand même ?..
Quant aux mesures prises, elles leur semblaient avoir un goût de trop peu ou de trop tard. Le RIC cantonné aux décisions locales, retraites minima à 1000 €, ré-indexation des retraites inférieures à 2000 € sur l'inflation, renforcement de la décentralisation et des services publics en régions isolées, arrêt de la fermeture des services hospitaliers et des maternités en zones rurales, limitation à vingt-quatre élèves des classes primaires jusqu'au CE2. En veux-tu ? En voilà ! Mais pas d'ISF rétabli.
Les réactions politiques ont été sans surprise. D'un côté, applaudissements à cet effort pour le pouvoir d'achat des ménages qui s'ajoute aux mesures prises en décembre, notamment la prime mensuelle de 100 € pour les bas salaires, la défiscalisation des heures sup', la baisse d'impôts pour les classes moyennes. En tout, 17 milliards pour les ronds-points. Du jamais vu depuis mai 68 et les accords de Grenelle. D'un autre côté, pour l'opposition, le compte n'y est pas. Logique. Elle critique soit la non-maîtrise du budget et l'aggravation des déficits, soit le maintien de privilèges pour les plus favorisés ou les entreprises avec les exemptions de charges + CICE qui atteignent 40 milliards.
De tout cela, on ne peut que constater que l'Acte II du quinquennat prend une autre tournure que lors de ses débuts. A la théorie néo-libérale du "ruissellement" et de la limitation des dépenses sociales, devrait succèder, de gré ou de force, une politique économique redistributive en faveur du pouvoir d'achat. En somme, une réorientation keynésienne qui ne veut pas dire son nom. De plus, on parle de réduire les "niches fiscales" des entreprises qui ne se privent pas d'aboyer. Cerise sur le gâteau, on annonce un renforcement de la lutte contre l'évasion fiscale. Et la suppression de l'ENA. Et du pantouflage. Sacrilège !..
Entre les Waouh ! et les Ouah ! Ouah !, il doit exister une autre façon plus éloquente de s'exprimer. Pas vrai ? Un peu ! Je veux mon neveu !.. MB
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