Le nom de l'atroce..

  • lepirelon

Ces derniers jours, nous avons assisté ébahis à des évènements qui resteront gravés dans le marbre de l'Histoire. Tout d'abord, bien sûr, l'attaque surprise depuis Gaza des forces armées du Hamas contre l'Etat d'Israël et le carnage de militaires et de civils sans défense. On parle de plus de 1200 victimes mitraillées, torturées ou violées pour certaines. D'effrayantes images en témoignent. Ainsi de cette rave-party réunissant des centaines de jeunes venus de tous pays pour écouter leur musique où 260 d'entre eux ont perdu la vie.

Un nouveau Bataclan. Une horreur programmée. La haine à son paroxysme.

 

Cet évènement a provoqué la stupeur et la condamnation de l'agresseur par une grande partie de l'opinion mondiale. Sauf exception. Dans quelques pays islamisés où des foules ont manifesté leur joie de voir des juifs massacrés. Dans une moindre mesure aussi, dans notre monde occidental où certains ont du mal à cacher une satisfaction mal dissimulée. Il en est ainsi de tout une frange de l'extrême gauche qui a fait de la cause palestinienne son fond de commerce. Notamment, celle qui se déclare anticapitaliste et prolétarienne ainsi qu'une partie de celle qui se prétend "insoumise". Voire !..

 

Dès le début de l'agression, Jean-Luc Mélenchon a renvoyé dos à dos les belligérants tout en semblant justifier cette attaque comme une réaction à l'oppression du gouvernement israélien. Grave !

La position exprimée par l’état-major de LFI a provoqué un tollé. Notamment au sein de la gauche PS/PCF/EELV en désaccord avec cette vision. Dans un communiqué publié ce dimanche, le Parti socialiste fait implicitement référence aux propos de La France insoumise, en affirmant que "la politique du gouvernement Netanyahu ne saurait être mise en avant pour relativiser l’agression terroriste dont est aujourd’hui la cible la population israélienne". Le député socialiste Jérôme Guedj a exprimé son "dégout" face aux allégations de Jean-Luc Mélenchon, son ancien condisciple. Ajoutant: "En ne nommant pas le Hamas comme groupe terroriste, mais comme force armée qui commet des crimes de guerre, LFI légitime le Hamas et ses modes d’action". Il a aussi estimé que ces prises de position ont de quoi poser "la question" de l’appartenance à la NUPES . . Bonne question ?..  

 

De fait, cette discordance d'appréciation majeure pourrait bien constituer le dernier clou planté sur le cercueil de cette alliance circonstancielle de la carpe et du lapin déjà très mal en point . . MB

 

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Contrairement à Mathilde Panot et Manuel Bompard, les deux principaux porte-flingues des Z'insoumis, qui crient à la victimisation, François Ruffin a déclaré: "Notre parole n’est pas à la hauteur de la gravité des événements". Appelant la gauche à "mettre des mots forts" sur les actes terroristes commis par le Hamas en Israël. Ajoutant: "Pas de pudeur de gazelle. Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement : samedi, le Hamas a commis des abominations. On doit mettre des mots forts sur des actes horribles, sinon notre parole est discréditée, moquée, enlisée dans des justifications byzantines, pas à la hauteur de la gravité des événements. Nous ne sommes pas le point de repère politique, diplomatique, moral, que nous devrions être". Oser dire le nom de l'atroce ?..

 

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"Mal nommer les choses, c'est ajouter au malheur du monde"
Albert Camus

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Ce mois d'octobre 2023 est placé sous la terrible emprise de Thanatos. Après l'attaque terroriste du Hamas contre Israël, le carnage qui s'en est suivi et la sanglante riposte israélienne sur Gaza, Dominique Bernard, un enseignant d'Arras a été lâchement assassiné sur son lieu de travail alors qu'il tentait de désarmer son assaillant. Et voici qu'à Bruxelles un autre terroriste se réclamant de "l'Etat islamique" a tué deux touristes suédois. "Mort, où est ta victoire ?.."

 

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Olivier Faure pointe du doigt « la méthode Mélenchon »  

 

La position de LFI, qui n’arrive pas à dire « que le Hamas est une organisation terroriste », aura « des conséquences lourdes » sur l’avenir de la Nupes, a menacé le premier secrétaire du PS Olivier Faure dans une interview à « Libération ». « Le problème, c’est la méthode Mélenchon : ne jamais chercher le centre de gravité du rassemblement de la gauche, toujours radicaliser les positions sans consulter ni respecter ses partenaires », estime le patron des socialistes, qui fut lui-même un des grands artisans de la création de l’alliance de gauche l’année dernière.

 

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Israël : pourquoi LFI et Mélenchon sont-ils si violemment critiqués ?

 

Du « dégoût » de certains aux accusations d’antisémitisme « masqué » par d’autres, les prises de position de La France insoumise (LFI) dérangent

 

Depuis Bordeaux, où elle assistait au campus de rentrée du parti présidentiel Renaissance, la Première ministre Élisabeth Borne a dénoncé hier les « ambiguïtés révoltantes » du parti de Jean-Luc Mélenchon qui a mis en balance les actes du Hamas et la politique du gouvernement israélien. Selon la cheffe du gouvernement, l'« antisionisme » de LFI est « aussi une façon de masquer de l’antisémitisme ».

 

1 Mélenchon défend « une position constante »

 

Les propos de Borne ont mis en fureur les dirigeants Insoumis. Ils sont « ignobles », a réagi Manuel Bompard. «J’ai exprimé la position constante de notre pays depuis de Gaulle », s’est indigné Jean-Luc Mélenchon. « L’approbation du massacre en cours déshonore MmeBorne. La France ne parle pas comme ça ! », a-t-il ajouté dans une référence apparente aux opérations de représailles israéliennes, avant d’accuser la Première ministre de « ralliement » à « un point de vue étranger ».

 

2 La controverse du vocabulaire

 

Cette controverse ouvre un nouveau front dans la crise que traverse l’alliance des partis de gauche, la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes), qui envisagent pourtant toujours de présenter un candidat commun à l’élection présidentielle de 2027. Toute prise de position qui, dans l’immédiat, ne condamne pas « avec clarté » le Hamas palestinien « me dégoûte », a asséné le député socialiste Jérôme Guedj. Pour lui, le parallélisme établi par LFI entre le mouvement islamiste et la politique israélienne n’est pas acceptable et « la question » de rester dans l’alliance « se pose » désormais. Louis Boyard a lui accusé le gouvernement français d’avoir fermé les yeux sur « la colonisation et les exactions en Palestine ». La députée socialiste Valérie Rabault a raillé sur « ceux qui parlent du Hamas comme ‘‘des forces armées palestiniennes’’. C’est une organisation terroriste. »

 

3 Rufin et Corbière jouent de leur côté

 

Le député de la Somme François Ruffin, qui est vu comme un candidat potentiel en 2027, s’est distingué en exprimant sa « condamnation totale de l’attaque du Hamas », tout en s’inquiétant que la réponse soit « dans les mains du gouvernement israélien le plus brutal depuis trente ans ». Son propos a été soutenu par Alexis Corbière qui, comme lui, n’appartient pas au cercle rapproché de Jean-Luc Mélenchon. Une position proche de celle des écologistes et des communistes : « L’urgence, c’est d’abord de condamner l’agression, l’acte terroriste », a dit Fabien Roussel, le secrétaire national du PCF, sur France 3.

 

4 Poutou et Besancenot, pro-palestiniens

 

À gauche de LFI, une autre polémique a éclaté concernant la prise de position du Nouveau parti anticapitaliste (NPA). «Nous sommes tous et toutes Palestiniens », a proclamé le parti de Philippe Poutou et Olivier Besancenot en affirmant sans ambiguïté son soutien à la « résistance palestinienne ». L’Union des étudiants juifs de France (UEJF) a annoncé son intention de déposer une plainte pour apologie du terrorisme, inquiète de l’impact du NPA dans les universités françaises.

 

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ÉDITORIAL Hamas, la chute des Insoumis  Jefferson Desport

 

La polémique pourrait être perçue comme insignifiante à la lueur de l’ampleur de l’attaque menée, samedi, par les terroristes du Hamas contre Israël. Une offensive sans précédent qui a vu ces combattants islamistes tuer plus de 1000 civils et militaires israéliens, femmes et enfants compris. Ces raids n’avaient qu’un but : faire un maximum de victimes. Au-delà de l’effroi suscité, cette opération a percuté de plein fouet la classe politique française. En refusant de reconnaître ce mouvement comme une organisation terroriste, classée pourtant comme telle par l’Union européenne, la France et les États-Unis, Mathilde Panot, la cheffe de file des Insoumis à l’Assemblée nationale, a sombré. Entraînant avec elle, dans cette dégringolade idéologique, tout son groupe.

 

Samedi 7 octobre, en exécutant des centaines de civils, les commandos du Hamas ont utilisé exactement les mêmes méthodes que les autres franchises terroristes que sont Daesh et al-Qaida.

Or, contrairement au discours de La France insoumise (LFI), rien ne peut justifier ou expliquer de tels actes. Les Insoumis auraient ils oublié les attentats du 13 novembre 2015 à Paris, quand trois djihadistes ont ouvert le feu au Bataclan tuant 90 personnes ?..      Doit-on en déduire que, pour Mathilde Panot, les frères Kouachi, les tueurs de « Charlie Hebdo », n’étaient pas des terroristes ?

 

La décence imposait de lever toute ambiguïté, de ne pas s’abîmer dans de tels débats. .

Et ce d’autant plus que Jean-Luc Mélenchon a préféré rester, une fois de plus, fidèle à sa théorie : celle du « bruit et de la fureur ». Peu après les rassemblements de lundi, en soutien à Israël, il n’a pas hésité à s’en prendre au Conseil représentatif des institutions juives de France qui, à ses yeux, a obligé « tout le monde à s’aligner sur la position du gouvernement d’extrême droite israélien ».

 

S’il fait allusion-là à la politique de colonisation du gouvernement de Benyamin Netanyahou, et à la riposte massive de l’État hébreu, dont les bombardements n’épargnent pas non plus les civils de la bande de Gaza, comment oublier que le Hamas retient en otage 150 citoyens israéliens et d’autres nationalités ? En commettant l’impensable, en massacrant des innocents, le Hamas a obligé Israël à une réponse féroce. Mais c’est elle qui va assurer l’avenir de cette organisation en offrant la postérité à ses martyrs. Tel est le piège que le Hamas a tendu. Son opération n’était pas un acte de résistance, mais un acte de guerre.

 

Que Jean-Luc Mélenchon et Mathilde Panot veuillent s’assurer un vote communautariste en France, cela les regarde. Mais, à l’aune de cette clarification, si le Parti socialiste a lui pris de manière claire ses distances avec LFI, cette polémique a tout du dernier clou dans le cercueil de la Nupes.

 

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Le billet de Jonathan Bouchet-Petersen

Sur le terrorisme du Hamas, les mots justes de Ruffin plutôt que les fautes de Mélenchon et Panot 

 

Ne pas hésiter à qualifier de terroristes les attaques barbares qui ont visé le 7 octobre le sud d’Israël n’empêche pas, comme le démontre le député de la Somme, d’être sévère avec le pouvoir israélien et d’alerter sur le drame qui a déjà commencé à Gaza.

 

Il y a quelque chose de sidérant, et pour tout dire de navrant, à voir Jean-Luc Mélenchon et sa garde rapprochée s’enfermer depuis samedi 7 octobre dans une position intenable et politiquement dévastatrice, en refusant de qualifier simplement le Hamas d’organisation terroriste dont le but revendiqué - et réaffirmé ce lundi 9 octobre par son chef depuis le Qatar - est la fin de toute présence juive dans la région («on ne veut plus de vous sur cette terre»).

 

D’une ampleur inédite, l’injustifiable attaque terroriste, car c’est bien de cela qu’il s’agit, qui a visé Israël samedi, avec des scènes barbares qu’il est légitime de définir comme des pogroms, ne peut en aucun cas être l’occasion de renvoyer dos à dos le Hamas et la très critiquable coalition extrémiste au pouvoir en Israël. Les 1 200 morts israéliens recensés, dont beaucoup de civils et un grand nombre d’enfants, n’ont pas été tués par haine du pompier pyromane Benyamin Nétanyahou mais par haine des juifs.

 

Dénoncer les «crimes de guerre» du Hamas visant à terroriser la population israélienne, mais sans prononcer spontanément le mot de terrorisme alors que cela en est la définition, est une faute politique lourde. Cela apparaît comme une manière de finasser dans des circonstances qui nécessitent des paroles claires. On peut dire que le Hamas a mené des actions terroristes et en même temps mettre en garde contre la folle vengeance à laquelle se prépare Nétanyahou et qui va faire d’autres milliers de morts innocents à Gaza. Par l’action militaire engagée qui va encore s’intensifier avec la perspective d’une intervention terrestre d’envergure, mais aussi par le siège de l’enclave où plus de 2 millions de Palestiniens, qui sont loin de tous soutenir le Hamas, se retrouvent pris au piège.

 

Une question de temporalité

Même si cette perspective n’est pas crédible au regard du contexte, appeler par principe à ce que les armes se taisent et défendre une solution pacifique comme horizon souhaitable est aussi une position tout à fait légitime s’inscrivant dans la tradition gaullo-mitterrandienne. Mais pour la tenir, encore faut-il être audible en ayant correctement nommé les choses. Comme l’a dit le député PS Jérôme Guedj, face à un tel drame il est aussi question de temporalité dans la nature des messages qu’on souhaite faire passer à chaud. La condamnation du Hamas comme un groupe terroriste au même titre que Daech était une condition nécessaire pour, dans un deuxième temps, élargir le propos.

Si Mélenchon, Panot et consorts se refusent à parler d’une attaque terroriste, ce n’est pas, comme les en ont grossièrement accusé leurs adversaires politiques toujours avides de leur régler leur compte, parce qu’ils seraient des antisémites larvés ou parce qu’ils auraient une quelconque complaisance à l’égard du terrorisme quand il vise Israël et son pouvoir colonisateur. Alors pourquoi ? On s’avance peut-être, mais faisons l’hypothèse que c’est d’une part avec la volonté d’inscrire cette attaque d’une horreur inédite dans le continuum d’un conflit qui dure depuis des décennies entre deux belligérants qui auraient chacun une part de responsabilité dans l’impasse qui apparaît de plus en plus indépassable - ce qui conduit à minorer le caractère sans précédent du moment et à donner de fait au Hamas plutôt qu’à l’Autorité palestinienne un statut qui n’est pas le sien. Et d’autre part, parce que leur détestation de la coalition actuellement à la tête d’Israël les conduit à ne pas faire lucidement la part des choses entre des terroristes qui ne sont pas des résistants et un pouvoir oppresseur des Palestiniens. Résultat, ils donnent le sentiment d’avoir une position suspecte.

Décence collective

Depuis samedi, à LFI, on entend le premier cercle mélenchonien s’enferrer et faire preuve, comme d’habitude, d’une incapacité à corriger le tir qui ne fait que les enfoncer. Mais il faut aussi écouter ce que disent François Ruffin, Clémentine Autain ou Alexis Corbière. Dans une interview publiée mardi soir par le Monde, le député de la Somme, qui considère à raison que sa formation politique n’a pas été à la hauteur depuis samedi, a les mots justes pour parler des terroristes du Hamas, ce qui ne l’empêche pas d’être sévère avec le pouvoir israélien et d’alerter sur le drame qui a déjà commencé à Gaza en réponse au traumatisme qui a frappé Israël depuis samedi. Si bien des comptes se règlent assez salement à cette occasion sur la scène nationale, avec une Marine Le Pen qui une fois de plus tire les marrons du feu, c’est vers le théâtre de cette double tragédie que nos regards doivent en premier lieu être tournés. Il y a là aussi une question de décence collective.

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                                                              Dessin de Ramsès pour Le Monde

 

                                                              Dessins d'Urbs pour Sud-Ouest

                                                               Dessins d'Urbs pour Sud-Ouest

                                                                Dessin pour Sud-Ouest Dimanche

 

 

                                                            Dessins de Coco pour Libération

                                                               Dessin de Juin pour Charlie Hebdo

                                                                          Danse macabre..

 

 

                                                          Dessins de Biche pour Charlie Hebdo

 

 

                                               "Wow ! T'as osé le chapeau de Mitterrand !.."

                                                                  "Ça vieillit mal les héros.."

 

 

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