Nos voeux les plus chers..

Bonne année à tous ! Quel qu'en soit le prix. . Cette nouvelle année s'annonce placée sous le signe de la sobriété, voire de la frugalité, et de la résilience. Nécessité faisant loi. L'année 2022 qui devait être celle du retour des "jours heureux" après la sortie du Covid, n'a pas tenu ses promesses. Le 24 février, l'invasion de l'Ukraine par les troupes de Poutine a bouleversé l'ordre mondial. Les prix des matières premières, notamment du gaz et du pétrole, ont explosé à la hausse. Ceux des denrées alimentaires ont gravi la même pente. Générant ainsi une inflation inconnue depuis quarante ans.

La plupart des gouvernements occidentaux, dont le nôtre, ont mis en place des politiques de soutien à la consommation et au niveau de vie. Néanmoins, l'avenir apparait assez compliqué. Pour soulager la dette, la fin de certaines subventions devrait toucher ceux qui sont déjà le plus atteints.

Le "quoi qu'il en coûte" ad libitum n'est plus extensible. L'heure est aux économies. Ainsi de la réduction des indemnités chômage pour les mieux lotis afin de les inciter à occuper les emplois non pourvus. Même finalité pour la réforme des retraites qui devrait occuper les débats politiques du premier semestre et occasionner pas mal de manifestations. Après les grèves "sauvages" des contrôleurs SNCF ou des médecins "libéraux", on parle maintenant d'un retour des gilets jaunes . .

Si le pire n'est jamais sûr, nul doute que notre situation restera enviable pour les Ukrainiens qui continueront à souffrir du froid, des privations et des atteintes physiques endurées pour chasser l'envahisseur russe de leur pays. Formons le voeu qu'ils y réussissent et retrouvent enfin la paix. Pour eux mais, par procuration, pour nous aussi. A ce prix élevé, c'est notre voeu le plus cher . . MB

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Le billet de Thomas Legrand publié le 20 décembre 2022

Parlementaires, une année 2023 moins conne s’il vous plaît

On peut rêver d’avoir l’année prochaine une gauche et une droite qui votent en fonction de leurs convictions et non de raisons politiciennes. Rêver d’un gouvernement qui mette au placard son 49.3.

Et si le Parlement décidait que l’année 2023 serait une année moins conne ? On peut toujours rêver. En quoi consiste une année parlementaire moins conne ? Ou disons plus raisonnable. Ce serait une année parlementaire au cours de laquelle chaque groupe, chaque député de l’opposition vote pour les textes qui lui semblent aller dans le bon sens et vote contre ceux qui ne sont pas, de son point de vue, acceptables ou ne servent à rien.

On a un peu l’impression, en évoquant une telle révolution, de proposer de mettre un bonnet quand il fait froid et de réserver les tongs aux mois d’été. Dans cette optique, la gauche – toute la gauche – qui prône une augmentation de la part du renouvelable dans le mix énergétique, devrait voter pour le projet de loi présenté par le gouvernement pour faciliter notamment l’implantation des éoliennes. La gauche est divisée. Les écologistes et les socialistes s’apprêtent à approuver le texte ou à s’abstenir, les insoumis (c’est marqué dessus) sont insoumis alors ils voteront contre. Au mieux ils s’abstiendront. Personne ne verra une soumission dans cet accord ponctuel, actif ou passif, du PS et d’EE-LV avec la majorité. Simplement une cohérence. Le texte devrait passer puisqu’il suffit à Elisabeth Borne d’obtenir une trentaine d’abstentions de l’opposition pour avoir une majorité de circonstance.

Malice

Dans cette optique, la droite, dans une année 2023 moins conne, devrait voter pour l’allongement de l’âge légal de départ à la retraite puisque, travailler plus c’est l’un des credo de LR. Mais non, il fait 2 °C et Olivier Marleix, le président du groupe Les Républicains à l’Assemblée, a décidé de rester en tongs ! Pour l’instant, il dit refuser la retraite à 65 ans. «Allons-y pas à pas, si on atteint 63 ans d’ici la fin du quinquennat ce sera déjà bien.» Voilà LR qui se présente en chantre de l’immobilisme, de la prudence sociale, à l’inverse de ce que proposait le parti lors de la présidentielle et des législatives d’il y a six mois. Le chef des députés LR envisage même de déposer une motion de censure si le gouvernement devait s’obstiner… On perçoit la malice et la volonté d’empêcher Emmanuel Macron de réussir à faire aboutir ce qui paraît comme étant la réforme phare du quinquennat. Le paradoxe, quand Olivier Marleix fait le gauchiste en refusant la brutalité sociale de la réforme des retraites et qu’il le fait surtout pour s’opposer à Emmanuel Macron, c’est qu’il fait du Macron puisqu’il propose un dépassement confusionniste…

Pour la majorité relative, une année 2023 moins conne serait celle au cours de laquelle ne seraient adoptés que les textes ayant réuni – hors budget, qui doit être adopté coûte que coûte – une majorité. C’est-à-dire sans 49.3. Ce n’est pas ce qui est prévu, on parle déjà de cette procédure sans vote pour retarder l’âge de départ à la retraite.

On en est là : espérer que l’opposition défende ses convictions, espérer que le gouvernement légifère en s’assurant d’obtenir des majorités sur ses textes.

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POLITIQUE - Imaginons le scénario. Disons fin janvier 2023. Après plusieurs semaines de mobilisation contre la réforme des retraites, la France est traversée par une violente vague de froid. La...

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