Prophéties attentatoires....
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Eh bien, ça promet ! Tel que c'est parti, la future campagne présidentielle s'annonce au ras des pâquerettes. Sinon en-dessous, là où s'écoulent des effluents nauséabonds. Derniers exemples: le conseiller régional Julien Odoul, tête de liste du Ramassis national en Bourgogne-Franche-Comté, qui tient des propos moqueurs sur le suicide des paysans. La grande classe !..
Suivi de près par Jean-Luc Mélenchon, encore lui !.., qui s'immerge dans le complotisme bas de gamme en soutenant que "le système" serait prêt à susciter un attentat afin de fausser l'élection présidentielle à venir. Et ainsi renforcer le réflexe sécuritaire pour favoriser le vote d'extrême-droite . .
En ce qui concerne le premier, c'est lors d'une réunion du groupe RN de sa région que Julien Odoul s'est illustré en réagissant à une "plaisanterie" de son collègue Jacques Ricciardetti qui a cru bon de rigoler à l’évocation du suicide éventuel d’un éleveur, pendu "au faîtage de son hangar", en ajoutant finement: "L’agriculteur qui se pend au faîtage de son hangar. A-t-il laissé une trace ? S’est-il pissé dessus ?". Ce à quoi Julien Odoul a rétorqué: "Est-ce que la corde est française ?..".
Conséquence: gros embarras de la patronne du Ramassis national déstabilisée dans sa campagne de "Marine à la ferme" pour gagner le vote des agriculteurs. Décrit au sein même du RN comme "peu subtil et peu intelligent", Julien Odoul s'était déjà singularisé en agressant verbalement une mère d'élève coiffée d'un foulard dans l'enceinte du Conseil régional, en octobre 2019. Récidiviste !.
Quant à Jean-Luc Mélenchon, alors qu'on ne lui demandait rien, il s'est lancé dans une prophétie conspirationniste du meilleur cru . Lors de l'émission "Questions politiques" de France inter, il s'est d'abord montré méprisant à l'égard du chef de l'Etat jugeant que s'il vient à ne pas se représenter, alors "on nous sort un autre petit Macron du chapeau , inventé par le système". ?!!.
Puis, rappelant l'épisode fortement médiatisé de "Papy Voise", avant le scrutin de 2002, ainsi que les attentats de Mohamed Merah à Toulouse en 2012, il a prédit: "Vous verrez que dans la dernière semaine de la campagne présidentielle, nous aurons un grave incident ou un meurtre. Tout ça, c’est écrit d’avance”. Avant d’ajouter: “Nous aurons le petit personnage sorti du chapeau, nous aurons l’événement gravissime qui va une fois de plus permettre de montrer du doigt les musulmans et d’inventer une guerre civile. Voilà, c’est bateau tout ça !..”. Un bateau qui prend l'eau ?..
Ces propos de bistrot ont soulevé l'indignation générale de la sphère politico-journalistique, hors "insoumis". Latifa Ibn Ziaten, dont le fils militaire a été tué par Mohammed Merah, les a jugés "inadmissibles", dans un tweet relayé notamment par le premier secrétaire du Parti socialiste (PS) Olivier Faure. Albert Chennouf-Meyer, père du caporal Abel Chennouf également victime de Mohammed Merah, a dénoncé auprès de Franceinfo "les propos de quelqu’un qui a perdu tout sens des réalités". "Raconter des horreurs et prendre ceux qui s’en indignent pour des cons. Ça ne marchera pas. Du balai, le complotiste !", a lancé lundi Amine El Khatmi, président du mouvement Printemps républicain. La ministre déléguée à la citoyenneté, Marlène Schiappa, a dénoncé lundi sur BFM-TV "un mélange de paranoïa et de complotisme..". "L’insinuation, c’est la négation de la
démocratie", a estimé le secrétaire d’Etat aux affaires européennes, Clément Beaune, tandis que celui au numérique, Cédric O, dénonçait un "naufrage politique et républicain". Titanesque ?..
Ce à quoi, le Grand Mamamouchi des Z'insoumis a répliqué: "Les complotistes anticomplotistes sont de sortie. Ils nient que les assassins font leur coup au moment qui fait parler d’eux. Propos ineptes. A moins que ce soit pour les couvrir". Degré supplémentaire dans l'infamie par un renversement de la charge qui ne peut tromper personne. Aussitôt complété par le ban et l'arrière-ban de la secte qui est monté au créneau pour soutenir leur gourou. "Le chef a toujours raison !" disait-on jadis. Soutien a minima par Clémentine Autain: "Ce qu’il a voulu dire, c’est que les assassins qui font ça savent à quel moment ils le font". Et "ce qu’il visait, c’est l’extrême droite", qui "instrumentalise ce qui arrive pour affirmer des propos xénophobes, liberticides, antirépublicains". Ben tiens !..
"La croisade anti-Mélenchon se poursuit", a renchéri le numéro deux de LFI, Adrien Quatennens, dans un tweet, assurant que le leader du mouvement "dénonçait l’instrumentalisation, prévisible, écrite d’avance, de tels événements en période électorale. Sauf que ce n’est pas la constatation de drames intervenant durant une campagne qui lui vaut des accusations en complotisme, mais le fait qu’il laisse penser que ceux-ci serviraient "le système". C'est bien le problème . .
De même, Le député du Nord Ugo Bernalicis a quant à lui chargé la "presse à buzz", tandis que l’eurodéputé Manuel Bompard, chef de la délégation de La France insoumise à Bruxelles, a dénoncé "un emballement médiatique totalement hallucinant . .". Eric Coquerel, dit Rantanplan, Alexis Corbière et Raquel Garrido ont aussi appliqué la consigne "Touche pas à mon ponte !..". . Une absence notable: François Ruffin qui devait être "en week-end avec sa famille". Au Touquet ?..
En fait, d'après Libération, ce qui est présenté régulièrement comme des "dérapages" de l’ancien élu socialiste dans les médias se révèle, avec le temps, des séquences politiques très calculées et destinées à un objectif clair : apparaître aux yeux des "catégories populaires" qui iront voter à la présidentielle comme le candidat le plus proche d’eux. Celui qui parle comme eux, pense comme eux et sera donc le plus à même de les représenter contre le 'système oligarchique' en place". . Tuche pour un, Un pour Tuche !..
En 2019, Laurent Joffrin analysait avec justesse les limites de cette stratégie dite "de la conflictualité" qui "conscientise" les luttes, de son "parler cru et dru". "LFI se meut dans un paysage mental qui divise la France en deux camps : “les élites” d’un côté, “le peuple” de l’autre. […] "Cette stratégie vise à fédérer toutes les “victimes de l’oligarchie” pour créer une majorité politique . . A vouloir, à toute force, privilégier le combat entre “peuple” et “élites”, on s’aventure en terre dangereuse, tant ces catégories sont sommaires et trompeuses. On risque surtout de s’allier avec des forces dont les conceptions sont à l’opposé de la tradition socialiste et républicaine". Bien vu..
Pour l'instant, ce "populisme de gauche", prôné par sa grande prêtresse Chantal Mouffe, semble se réduire à peau de chagrin si l'on en croit les enquêtes d'opinion qui n'accordent que 11 % d'intentions de vote lors du 1° tour de la présidentielle au Grand Manie-tout des pseudo insoumis. D'où son exaspération de voir son rêve de revanche pour coiffer la couronne devenir inatteignable.
Or, n'a t-il pas vociféré: "La République, c'est moi !" et "Ma personne est sacrée !". Patatras !.. Comme dit le proverbe: "Nul n'est prophète en son pays". Surtout les prophètes de malheur.. MB
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S'il avait un tant soit peu d'humour, le Grand Timonier des Z'insoumis aurait pu s'en tirer par une boutade. Il suffisait de dire qu'à l'instar d'Emmanuel Macron lors de sa prestation rocambolesque avec Mc Fly et Carlito, il voulait simplement jouer à Vrai ou faux et tester ses interlocuteurs . .
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Pour contrecarrer ses détracteurs, Jean-Luc Mélenchon applique la martingale Pasqua, à savoir créer une autre polémique pour distraire l'attention. Refusant de faire des excuses mais exprimant sa "compassion" pour les victimes d'attentat, il a voulu se dédouaner en se posant en victime de menaces. Pour ce faire il a cité une vidéo intitulée “Le gauchiste est-il pare-balle ?..” de l'influenceur de la fachosphère Papacito qui met en scène la fusillade d'un mannequin censé représenter un "insoumis". Il a donc porté plainte contre cet appel au meurtre. Dans ce cas, avec raison . .
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La conscience n'est qu'un mot à l'usage des lâches,
inventé tout d'abord pour tenir les forts en respect.
J'ai bien l'intention de prouver que je suis un méchant
Et que je hais les plaisirs frivoles des jours actuels.
Richard III - William Shakespeare
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