Gros rouge..

  • lepirelon

 

Alors, ça y est ! A ce qu'on nous dit, la course à l'échalotte serait lancée. D'accord, mais laquelle ? Mais, la seule qui compte en politique: la course à l'Elysée ! Oh non, pas déjà ! On en sort à peine, il y a deux ans ! Ben, non ! C'est comme ça: parmi nos "élites", on y pense tout le temps. Matin et soir. Jour et nuit. En se rasant ou en se couchant. A pied, à cheval et en voiture. C'est une longue marche digne de celle de Mao. Epuisante pour certains qui abandonnent en claudiquant. Pire qu'un marathon. Au final, seuls survivent les plus résistants ou les mieux entraînés. Mais aussi parfois, les plus retors qui prennent des raccourcis. Prêts à tout pour décrocher la queue du Mickey. 

 

Avant, on disait: Y penser toujours, n'en parler jamais. Mais ça, c'était avant. Dans le "nouveau monde", tout s'accélère. A peine élu, déjà candidat à la prochaine échéance. C'est le cas de notre jeune président qui piaffe d'impatience d'en découdre de nouveau avec ses futurs challengers et, parmi eux, désigne son adversaire favorite: la patronne du Ramassis national qu'il a déjà mise au tapis en 2017. Cela tombe bien car celle-ci veut sa revanche et se déclare prête à rejouer le match. Si c'était le cas, certains pourraient se réjouir de revoir la fameuse séquence des Envahisseurs.   Histoire de rire un peu..

Il faut le dire: on ne s'en lasse pas. "Suicide mode d'emploi" en direct live

 

Mais trêve de plaisanterie. Tous deux ont exprimé leur feuille de route pour cette échéance. En premier,  lors d'une rencontre avec les parlementaires LREM, Emmanuel Macron leur a délivré un discours de la méthode pour l'Acte II du quinquennat: "une nouvelle méthode faite de 'vigilance profonde', sans conduire pour autant à de "l’immobilisme". Plusieurs catégories de la population restent extrêmement nerveuses", a-t-il dit. "Il faut être précautionneux.  Certes, les vents ne sont pas de face mais certains sont de traverse". Avis de tempête. Les "gilets jaunes" sont passés par là. 

 

Le chef de l'Etat a donc fixé quatre axes pour la seconde partie de son quinquennat : le travail, l’écologie, les retraites et le "régalien". En clair, la sécurité et l'immigration.  Il a fixé une priorité: la lutte contre la pauvreté et assuré vouloir bâtir une écologie du "compromis, avec les corporations, les paysans, les industriels", une "transition en vrai", selon ses termes. Sur la réforme des retraites, "chantier absolument essentiel", il a invité les élus à expliquer encore "les profondes injustices et inéquités" du système actuel avec ses 42 régimes. Tout en se donnant du temps pour convaincre.    "Laisser du temps au temps", comme disait Mitterrand. Mais pas trop. Cela ne va pas aller de soi..

 

Sur la laïcité et l'immigration, il s'est montré particulièrement déterminé et offensif. Invitant les parlementaires à faire de la lutte contre "le communautarisme" non pas "un marqueur" mais au moins "un pan assumé" de l’action de la majorité. Faute de quoi "on continuera à avoir des quartiers qui basculent car il y a une sécession à l’égard de la République dans certains quartiers". Il a expliqué: "Les bourgeois n’ont pas de problème avec l’immigration : ils ne la croisent pas. Les classes populaires vivent avec. La gauche n’a pas voulu regarder ce problème pendant des décennies. Les classes populaires ont donc migré vers l’extrême droite". Il a invité ses troupes à "se poser la question de savoir si nous voulons être un parti bourgeois", à "dépasser les clivages et les tabous" et à "regarder en face" les tensions tout en sachant que la France a "toujours été terre d’immigration".

 

Ces déclarations ont fait tiquer un groupe d'élus de la majorité qui ont appelé "à éviter une hystérisation inversement proportionnelle à la réalité migratoire" et invité à "parler intégration". Refusant que le débat soit "instrumentalisé par ceux qui veulent accentuer le sentiment de rejet lié à l’étranger et à l’islam". Ils appellent à ne pas mettre en concurrence les citoyens français et les migrants de manière illogique et arbitraire, là où ils pourraient selon eux représenter une force : "Ils ont des compétences et il y a des emplois non pourvus, ils ont besoin d’éducation et il y a des écoles qui risquent de fermer faute d’élèves", estiment-ils et appellent à la construction d’une "immigration du XXIe siècle avec humanité et efficacité, pour une intégration réussie dans les territoires". C'est dit !..   

 

De nombreuses autres voix se sont élevées pour critiquer le fait de remettre le sujet de l'immigration sur le tapis afin de corneriser la droite et lui ôter ses dernières forces vives en s'accaparant ses thèmes de prédilection. Et de pêcher en eaux troubles en copiant le modèle Sarkozy qui,notamment lors de son discours de Grenoble, en lançant dans le débat public les thèmes de l’identité, de l’immigration et de la sécurité pour contrer le FN, avait voulu déboucher "le gros rouge qui tache"..

 

Attention, comme on pourrait le craindre, à ce que cela ne tourne pas au vinaigre !..  MB

 

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                                                                  La secte nuisible ?..

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