Drôle de guerre..

  • lepirelon

Fini de rigoler ! "Nous sommes en guerre !" vient de nous dire le chef de l'Etat. Exit la "Drôle de guerre" et "l'esprit de jouissance" qui ignoraient superbement les premières recommandations pour vaincre ce damné coronavirus. Nous voici contraints au confinement et aux sorties pour le strict nécessaire: alimentation, soins, exercice (?!) et travail réglementaire. Bienheureux les propriétaires de chiens qui pourront sortir pour "faire pisser Mirza" et profiter de l'air frais. Et pas question d'engager la conversation à moins d'un mètre de son interlocuteur. Tous à la queue-leu-leu devant les échoppes. Façon an 40. Et pas question de tricher. La police y veillera.

 

On nous annonce des amendes pour les contrevenants qui enfreindraient les consignes. Il faudra même se munir d'un ausweis, un formulaire justifiant chaque sortie avec motifs très restreints. Quid de ceux qui n'ont pas d'imprimante ? Acheter des cartouches d'encre sera t-il considéré comme un cas de force majeure ? Gageons qu'il faudra compter sur la sagacité des gendarmes. Dont la tactique bien connue est de "verbaliser sans trop pénaliser", comme chantait jadis Bourvil.

 

But de toutes ces mesures: éviter une situation "à l'italienne" où chacun reste complètement cloîtré chez lui pour restreindre la contagion et l'engorgement des services hospitaliers. Dont les capacités de prise en charge des malades en soins intensifs sont limitées à quelques milliers. Objectif prévu: empêcher le fameux "pic" de l'épidémie qui la rendrait incontrôlable et l'étaler plus dans le temps. Sur huit semaines, selon les prévisions et les données de l'expérience chinoise. Croisons les doigts !

 

Ces évènements bousculent la vie ordinaire des Français mais aussi celle du pouvoir. Ainsi, Emmanuel Macron a t-il dû annoncer le report du deuxième tour des élections municipales aux calendes grecques. Vraisemblablement, le 21 juin. D'ici là, l'eau aura coulé sous les ponts de la Seine. Il a aussi dû se résoudre à reporter l'application des nouvelles mesures d'indemnisation du chômage et, surtout, le débat parlementaire sur le projet de loi sur la réforme des retraites. Ce que la CGT, FO, Sud et d'autres forces politiques n'avaient pu obtenir par la rue, le coronavirus s'en est chargé. 

 

L'heure de la mobilisation générale a donc sonné. Bien sûr, certains y trouvent à redire ou rechignent à s'y conformer. Ainsi de Marine Le Pen, faisant la bête, qui critique des instructions "pas suffisamment claires pour que chacun comprenne qu'il s'agit de confinement". Ajoutant: "Lorsqu'on annonce la guerre, il faut donner des ordres clairs". A contrario, Julien Bayou, secrétaire national d'EELV, dénonce "une rhétorique guerrière inutile". Tout en préconisant un "confinement à l'italienne". Tout comme le patron du Parti socialiste, Olivier Faure, et celui du PCF, Fabien Roussel, qui a déclaré: "Il faut aller plus loin pour frapper plus fort le coronavirus". Et "organiser les solidarités". Deux partis qui connaissent leur histoire et ne mésestiment pas le danger. Et le prix du sacrifice.

 

Sans faire de surenchère, on pourrait adopter l'injonction guerrière de Danton face à l'envahisseur: De l'audace, encore de l'audace, toujours de l'audace ! Et la Patrie sera sauvée..  MB

 

----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

A propos du premier tour des élections municipales, on aura noté que la plupart des maires du Bassin ont été confirmés dans leurs fonctions. A Arcachon, le seul suspens résidait dans le score attendu d'Yves Foulon. Malgré l'abstention record, il bénéficie des 2/3 des voix exprimées. Il faut bien reconnaître que son projet était plus précis et mieux structuré que ceux de ses compétiteurs. D'autant qu'il a su reprendre à son compte des propositions portées par l'opposition de gauche depuis longtemps: maison médicale, mutuelle municipale et "Tiers lieu" matérialisé par le MAAT, médiathèque multimédia, maison des associations, salles de réunions avec espaces de coworking etc.. En face, ses concurrents, outre des critiques, se cantonnaient à des généralités. Et tous versaient dans le greenwashing. A ce propos, Le candidat EELV, arrivé deuxième, réalise un score en décroissance (12 %) qu'il impute publiquement au "manque de soutien du PS local".  Ce qui frise la désinformation lorsque l'on sait qu'avant la campagne il n'a pas répondu aux sollicitations de concertation du secrétaire de section PS d'alors. Préférant, ensuite, pratiquer la stratégie du coucou en débauchant individuellement des militants et des sympathisants socialistes pour renforcer sa liste famélique.     Redevenu conseiller municipal, il aura tout loisir pour s'opposer à la construction de nouveaux logements sociaux, comme il le fit jadis pour le quartier des Grands chênes. Au prétexte qu'il fallait couper quelques pins pour agrandir le terrain. Vote qu'il revendique toujours. Vertement.  MB

 

----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

 

 

 

 

 

 

 

 

                                                                             Fashion week

 

 

                              La gare de Perpignan deviendra t-elle le centre du monde RN ?..

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Personnaly © 2014 -  Hébergé par Overblog