Carnaval..
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Oublions un instant la sinistrose engendrée par ce satané coronavirus et les élections municipales qui se profilent dans l'indifférence générale. Il ne reste pas grand chose pour nous distraire. Au fil de l'actualité, en attendant le stade 3 des mesures pour luter contre l'épidémie qui restreindrait nos allers et venues, on peut glaner quelques informations insolites ou surprenantes. Au nombre de celles-ci, on notera l'hystérie collective déclenchée par la razzia sur le papier-toilette dans certains pays. Nous avions pourtant bien cru avoir entendu dire que ce n'est pas une épidémie de gastro-entérite qui s'étend. Comprenne qui pourra..
Par ailleurs, nombre d'évènements festifs, sportifs ou politiques sont annulés ou reportés. Principe de précaution et mise en quarantaine obligent. Ainsi, notamment des nombreux carnavals abrégés ou supprimés comme à Dunkerque, Nice ou Menton. Voilà qui va aggraver le déficit touristique de ces villes, après les longs mois de manifestations des "gilets jaunes" ou bien celles défilant contre la réforme des retraites. Certains commerces se déclarent sinistrés économiquement. Ce ne sont pas encore les sept plaies d'Egypte mais cela commence à faire beaucoup pour une seule année.
Néanmoins, l'actualité nous offre quelques moments qui ne dépareraient pas les "monstres" exhibés sur les chars des carnavals. On a pu ainsi voir monsieur Dupont-Gnangnan qui, dans une vidéo, voulant dénoncer une pénurie de masques sanitaires qu'il imputait au gouvernement, s'est couvert la face d'un de ces masques. Sauf qu'il l'a maladroitement mis à l'envers, renforçant l'aspect bec de canard qui accroissait le ridicule de sa prestation. Mais il est coutumier du fait. Disposé à le rester. Malheureusement pour son cas pathologique très particulier, le vaccin n'existe pas encore..
Passons sur les interventions de Marine Le Pen et de ses sbires du Ramassis national. Leurs élucubrations obsessionnelles sur la fermeture des frontières pour stopper le virus clandestin. Qui s'en moque autant que le nuage de Tchernobyl en son temps. Idem, leurs diatribes contre les "eurocrates de Bruxelles" qui n'auraient rien entrepris contre l'épidémie. Contre toute évidence, l'UE ayant débloqué un fonds spécial de 232 millions d’euros alloué au soutien à l’Organisation mondiale pour la santé (114 millions), à la recherche médicale (100 millions), à la surveillance épidémiologique en Afrique (15 millions) et aux rapatriements de citoyens en Chine (3 millions).
Quant au gouvernement, certains esprits chagrins l'accusent "d'en faire trop" et de se servir de la lutte contre le coronavirus pour faire oublier le "coup de force" du 49-3. Or, beaucoup s'accordent pour constater que les mesures prises par le pouvoir et sa communication sont assez bien menées. Notamment sous l'égide du nouveau ministre de la Santé, le Dr Olivier Véran, bien secondé par le directeur général de la santé, le Dr Jérôme Salomon, spécialiste reconnu des maladies infectieuses.
A côté de cela, les polémiques entourant la remise d'un César au metteur en scène Roman Polanski paraissent secondaires. Et pourtant, elles ont occupé les écrans télé durant une bonne semaine. Offrant le spectacle d'un affrontement verbal violent entre féministes intransigeantes férues de "chasse à l'homme" contre tenants de la légalité qui refusent la "présomption de culpabilité" et s'en tiennent aux décisions de justice basées sur des faits avérés, après confrontation des témoins.
Cet événement a donné lieu à une manifestation particulièrement virulente le 8 mai, "Journée de la Femme". Suivie d'échauffourées avec les forces de l'ordre. Elle s'est prolongée au Parlement européen où la députée insoumise Manon Aubry a cru bon de s'exhiber déguisée avec la salopette de Rosie la riveteuse pour tenir un discours revendicatif sur la condition féminine. Qui n'a pas soulevé l'enthousiasme des député(e)s présent(e)s. Conscient(e)s, sans doute, du ridicule de la situation.
A ce titre, il n'y a aucune raison de désespérer: Carnaval, pas mort du tout !.. MB
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Et bien, nous y sommes ! Le stade trois n'a pas été décrété par Emmanuel Macron lors de son intervention de jeudi soir mais c'est tout comme. Devant l'aggravation prévisible de l'épidémie, il a annoncé de fortes mesures sanitaires: fermeture des crèches, des établissements scolaires et universitaires, confinement des personnes âgées les plus vulnérables, fin des rassemblements de plus de 100 personnes. Objectif: ralentir la progression de la maladie, éviter un afflux massif aux urgences qui rendrait difficile la prise en charge de tous ceux qui en auraient besoin et donner du répit aux équipes médicales pour lesquelles il n'a pas tari d'éloges. Par ailleurs, il a décidé "la mobilisation générale" pour venir en aide aux salariés mis au chômage technique et aux entreprises privées d'activité par diverses mesures compensatoires. "Nous n’ajouterons pas la peur de la faillite et l’angoisse du chômage" a t-il dit. Ajoutant: "L’Europe réagira de manière organisée et massive pour protéger son économie" et refusant de se laisser dicter la fermeture des frontières car "le virus n'a pas de passeport". De plus, il a ajouté des considérations sociales, économiques et politiques sur les conséquences de la crise. Il a appelé à "interroger le modèle de développement dans lequel s’est engagé notre monde depuis des décennies et qui dévoile ses failles au grand jour". Vantant le service public de santé, l’Etat-providence et tous ces "biens et services qui doivent être placés en dehors des lois du marché". Une posture de gauche qui a abasourdi ses opposants comme Jean-Luc Mélenchon qui a estimé que le moment n'était pas à "la polémique" mais à la "solidarité et la cohésion". Tout en ajoutant : "Il aura fallu une crise, il est vrai mondiale, pour que le président de la République comprenne qu'un modèle de monde est mort et que le soin dû à tous est une priorité". Qui pourrait s'en plaindre ?..
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