La journée des dupes..

  • lepirelon

Ils sont venus, ils étaient tous là !.. Enfin, presque. Des "grands partis" au moindre think tank et aux micro-partis labellisés "progressistes".  A l'invitation de Yannick Jadot, le "Géant vert", tout ce que la gauche compte de chapelles et de sacristies s'était donné rendez-vous ce samedi 17 avril afin de mettre en place une "dynamique d'union" en prévision de l'élection présidentielle, l'an prochain. Vaste programme. Manquait à l'appel, le Lider Maximo des Z'insoumis, parti se ressourcer en pèlerinage sur les traces du Che, dans la sierra bolivienne. Excusé, mais il était représenté par son fidèle Rantanplan. . 

 

La réunion était présentée par son initiateur comme destinée à apaiser les divergences entre les Verts et les autres sensibilités de gauche: économie, Europe, nucléaire, laïcité etc.. De quoi nourrir le débat. Copieusement. Plus ambitieuse était la volonté de présenter un front uni au travers d'un "programme commun". Yannick Jadot avait fixé la feuille de route: "Discutons, explorons ce qui nous rassemble, ce qui répond aux difficultés du quotidien des Français". En revanche: ""On ne discutera pas des candidatures parce que si on le fait le processus est mort". Or, c'est là qu'est l'os !

 

Si chacun a pu exposer son point de vue sur l'esquisse d'un projet, la question d'une candidature commune était sous-jacente. L'impensé déterminant. Et, bien sûr, c'est là que les intérêts divergent. S'il semble acquis que les socialistes et les verts prônent le rapprochement, leurs candidats se voient chacun(e) à sa tête. Anne Hidalgo compte sur les sondages pour creuser l'écart et se présenter en rassembleuse. Yannick Jadot veut forcer la main à son parti et échapper à la primaire interne prévue avec Eric Piolle et Sandrine Rousseau. Plusieurs incertitudes à résoudre..

 

Côté insoumis, c'est niet ! Pas question de se mettre à la remorque d'une candidature de "centre-gauche" comme l'a fielleusement qualifiée Eric Coquerel à la sortie du grand raout. Pour eux, celle de leur Grand Timonier s'impose d'elle-même au vu des sondages qui le placent en tête de la gauche (11 ou 12 %). Même réponse des communistes qui en tiennent pour leur candidat, Fabien Roussel, qui sera là pour servir un chien de sa chienne à Jean-Luc Mélenchon et sauver son groupe de 16 députés à l'Assemblée nationale, lors des élections législatives qui suivront la présidentielle. .

 

De quoi faire douter Raphaël Glucksmann, qui avait lui-même tenté, sans succès, de faire l'union des gauches aux européennes de 2019, et qui déclarait en préambule de la rencontre: "Je n'attends pas des embrassades lyriques et des promesses de changer le monde, mais l'amorce de l'élaboration d'un projet et un engagement pour trouver une candidature commune à terme". .

 

C'est sûr qu'on était bien loin de "Embrassons-nous Folleville !..". Mais l'espoir peut faire vivre..     En attendant, rendez-vous en mai pour "fêter" les 40 ans de la victoire de l'union de la gauche..         Tous ensemble, tous ensemble !..  MB

 

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On aura noté dans la photo de groupe, la présence de Benoît Hamon, l'ex-perturbateur endoctriné, revenu de ses 6 % à la présidentielle de 2017, lorsqu'il faisait campagne en promettant la destruction non créatrice d'emplois à cause de l'essor du numérique. Ce qui avait fort déconcerté. .

 

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"Ils rêvent de communion universelle et ne supportent pas un voisin qui se mouche.." François Mitterrand - La tentation cathare 1965

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Pendant qu'à gauche on joue encore à "Je t'aime, moi non plus !", la fondation Jean Jaurès faisait état d'une étude décrivant les trois scénarios possibles d'une victoire de Marine Le Pen, en 2022.   Elle démontre que la cheftaine du Ramassis national a largement réussi son entreprise de "dédiabolisation", notamment auprès de l'électorat de la droite dite "républicaine".  Entre autres. .  Les auteurs constatent une "convergence programmatique indéniable" entre Les Républicains et le Rassemblement national. Notamment sur les questions liées à l'islam, mais aussi à l'autorité, comme sur le rétablissement de la peine de mort. Mais "la vraie force" de Marine Le Pen réside dans le niveau de "détestation" du président Emmanuel Macron, selon eux. Dans la perspective d'un match retour en 2022, ils jugent "non négligeable" la possibilité qu'une "part importante des électeurs de candidats battus au premier tour s'abstiennent, tant leur détestation de la candidate RN n'a d'égal que leur rejet de l'actuel président". Jouant ainsi aux "idiots utiles". Ils rappellent aussi que les émotions jouent un rôle considérable dans les comportements électoraux. Ce qu'on savait. 

 

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A gauche, qui veut vraiment gagner ?

 

Sept jours après la réunion des dirigeants de gauche organisée à Paris à l’initiative de l’écologiste Yannick Jadot, chaque responsable accuse, en coulisses, ses voisins de ne pas vouloir l’union. 

par Charlotte Belaïchpublié le 24 avril 2021

 

Il y a une semaine, toutes les gauches sortaient d’une grande réunion commune dans l’Est parisien. Des socialistes, des écolos, un insoumis, un communiste… Un coup organisé par l’eurodéputé EE-LV Yannick Jadot pour se mettre en scène comme l’instigateur de l’union. Le tableau n’était pas parfait : les insoumis sont sortis comme ils sont rentrés, en prévenant qu’ils traceraient leur route de leur côté. Il n’empêche, le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, s’est empressé d’annoncer une candidature commune avec les écolos. Les autres, plus mesurés, ont promis un pacte de non-agression et une nouvelle réunion, fin mai, pour parler du fond. Un début.

 
 

Mais après une semaine à interroger des participants, force est de constater que la grande réunion n’accouche pas d’une grande entente. Tous sont au moins d’accord sur une chose : dire qu’eux, et seulement eux, souhaitent l’union tandis que les autres ne veulent pas gagner. Parfois, ce sont les mêmes qui accusent et sont accusés.

 
Mélenchon «est une star, il ne veut pas mourir»

En sept jours, on aura donc entendu dire que Jean-Luc Mélenchon ne croit pas à la victoire en 2022 mais a simplement une revanche à prendre. Son but : l’effondrement du PS et sa propre survie. «C’est une star, il ne veut pas mourir. Quand toute votre vie a été faite de politique, c’est compliqué d’arrêter. Le spectacle de sa propre déchéance le terrifie», selon un socialiste.

 

Olivier Faure aussi aurait acté la débâcle présidentielle et poursuivrait un autre objectif : non pas sa survie personnelle mais celle de son parti. «Il ne croit ni à la victoire de Jadot ni à celle de Hidalgo, assurait un écolo mercredi. Il raisonne comme un chef de parti, qui veut le préserver donc le financer. Son objectif, ce sont les législatives.» Le chef des socialistes se ferait donc à l’idée d’une candidature de Jadot, négociée avec les Verts contre un accord législatif à l’avantage du PS. «Celui qui peut tout faire foirer aujourd’hui, c’est Faure. Ses intérêts ne sont pas la réussite du processus», selon le même interlocuteur.

Mais le lendemain, un autre écolo nous disait que c’était son propre parti qui avait fait une croix sur la présidentielle et ne s’intéressait plus qu’à ses potentiels députés. Tout comme Fabien Roussel qui résisterait à l’union en maintenant sa candidature pour réanimer son parti et, par la même occasion, «avoir sa tête sur toutes les affiches», à en croire un insoumis.

 
Hamon «n’a pas digéré ses 6%»

Quant à Benoît Hamon, qui tente de jouer les conciliateurs, il ne serait, en réalité «pas aidant car il n’a pas digéré ses 6%. C’est compliqué à accepter qu’un autre fasse plus». Selon le même socialiste : «Benoît n’est pas à la retraite. Il fait le pari de la disparition de Mélenchon et se dit qu’après 2022, il pourra parler aux insoumis, qu’il est proche des écolos et a des liens au PS.»

Plus généralement, ceux qui, comme Hamon, expliquent qu’il ne sert à rien de faire une moitié d’union sans Mélenchon, sont accusés de bloquer le processus. «A attendre le dernier de la classe, la classe ne démarre jamais», s’agace un partisan de l’accord EE-LV-PS. Dans son camp, on espère qu’une fois la dynamique enclenchée, le chef des insoumis pliera. Mais dans celui d’en face, on décrit l’entreprise rose-verte qui mènerait à la défaite assurée comme la preuve d’un manque d’ambition pour la présidentielle.

 

Pourquoi se faire le relais d’attaques parfois infondées, souvent motivées par des inimitiés personnelles ? Parce qu’elles sont révélatrices de la stérilité des discussions des gauches.    Et qu’elles posent une question : qui veut vraiment gagner ?

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Atmosphère très chaleureuse..

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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