La fête à Neu-Neu..

  • lepirelon

"Oh, bonne mère ! Quelle mouscaille ! Quelle cagade !.." La Canebière privée de bière ! Plus de pastaga à la bodéga ! Tout Marseille est en ébullition. Suite aux mesures restrictives anti-Covid venues de Paris: fermeture jusqu'à nouvel ordre des bars et restaurants. Tout comme Aix-en-Provence et les communes de la métropole. Les autorités locales unanimes critiquent "une décision qui vient de Paris comme une pierre tombe d’un pont, un affront fait à la deuxième ville de France". Et dénoncent un nouveau "Marseille bashing" comme, avant eux, l'ex-maire Jean-Claude Gaudin qui savait faire feu de tout bois pour échauffer ses minots rouscailleurs. Véran: Jobastre ! Fatche de c*n !

 

Autre élu, Lionnel Luca, coutumier des sorties polémiques, a récidivé. Maire de Villeneuve-Loubet réélu en mars, Luca fait partie des élus locaux du sud-est qui n’acceptent par les mesures sanitaires annoncées par Olivier Véran mercredi. Au point d’en appeler à "la désobéissance civile et pacifique". "C’est aux citoyens d’aller soutenir les cafetiers et restaurateurs en occupant les lieux pour être servis et empêcher la fermeture des établissements". Appel entendu, ce jeudi, par une cohorte de restaurateurs et tenanciers de bars qui arpentent les rues de Marseille pour manifester leur désaccord et leur refus d'obtempérer aux injonctions du ministre de la Santé et du préfet. Vé !.

 

A Aix-en-Provence, la maire Maryse Joissains, réélue en juin pour un quatrième mandat malgré une condamnation à six mois de prison avec sursis pour détournement de fonds et prise illégale d’intérêts, a manifesté sa "colère monstre": "Je n’ai jamais vu ça ! Ça va trop loin ! Là, on dérape, moi je dis : ferme-la, Véran !.. Je considère que le gouvernement est directement responsable de la grave crise économique qui s’annonce. Je n’ai pas envie qu’on ruine ma ville, mes commerçants". .              Et qu'on retrouve les marchands de calissons en caleçons ?..

 

Last but not least, Didier Raoult ne pouvait manquer le coche. Toujours amène, il a accusé ses collègues marseillais de diffuser "des messages alarmistes" et d'être responsables des dernières mesures sanitaires prises par le gouvernement. S'appuyant notamment sur les données de son établissement, l'IHU Méditerranée Infection où le nombre de nouveaux patients Covid qui y est pris en charge chaque jour s'élève à 70 personnes, contre 120 début septembre. Ce à quoi Christophe Rapp, infectiologue à l'hôpital américain de Paris, répond: "Il faut rappeler que le professeur Raoult n'a pas de malades de réanimation. Il a une structure dédiée essentiellement à des malades moins sévères et il s'est illustré par la prise en charge de patients peu graves. Il est un peu hors-champ.." Un "chien des quais", comme on dit sur le Vieux-Port ?..

 

Autre rebelle aux cent causes: Nicolas Bedos, qui a semé la zizanie en publiant un message osé qui enjoint "d'arrêter tout: les masques, les confinements". Ajoutant: "Vivez à fond, tombez malades, allez aux restaurants, engueulez les flicaillons, contredisez vos patrons et les lâches directives gouvernementales. Nous devons désormais vivre, quitte à mourir". Et le trublion récalcitrant natif de Neuilly d'enfoncer le clou en martelant: “Vivons à fond, embrassons-nous, crevons, ayons de la fièvre, toussons, récupérons, la vie est une parenthèse trop courte pour se goûter à reculons”. .      Et vive la Fête à Neu-Neu ?..

 

Message aussitôt approuvé par son alter ego, le dandy égotiste Frédéric Beigbeder, dans la lignée de la prise de position de l'ineffable Bernard Henri Levy. En revanche, de nombreux commentaires le désapprouvent. Dont celui de cette femme de 55 ans, immunodépressive:  “Savez vous que la seule chose qui me protège sont le masque et les gestes barrières...”, interroge-t-elle. “Si une personne suit votre avis et s’approche de moi avec le virus je suis morte et je n’ai pas envie de mourir... Je veux voir grandir mes petits enfants... Je veux vivre et pas mourir parce-que porter un masque devient, si on écoute les gens, la pire des tortures... Laissez moi rire...” Tongue in cheek ?..

 

Cette diatribe de Bedos fils lui a aussi valu une réplique cinglante de la part d'Olivier Véran: "Sur ce grand sujet philosophique qui est de savoir s'il faut vivre quitte à en mourir, je pourrais comprendre ce genre de réflexions si elles emportaient des conséquences sur sa seule santé."

Ajoutant: "Relisez Camus ! On n'a rien inventé ! Le confinement d'Oran, la lassitude qui gagne la population, la tentation de certains de se dire tant pis.. On n'est pas dans Soleil vert ! On est dans la société française ! On est dans le pays des Lumières, on protège les gens qui sont vulnérables. Peu importe leur âge ! Ça n'est pas à vous, ça n'est pas à moi, de décider qui mérite d'être protégé, et qui peut mourir pour protéger les autres !.." Réponse circonstanciée du berger à la bergère frivole..

 

Et puisqu'il faut bien terminer par un sourire, évoquons l'inénarrable Maxime Nicolle dit Fly Rider, ex-porte-parole des Gilets jaunes, qui a voulu démontrer l'inefficacité des masques. Pour cela, il s'est mis en scène fumant une cigarette et soufflant la fumée au travers du masque. Ce qui lui fait déduire: "Si l'air passe dans un sens forcément quand vous allez inspirer, il se produit exactement le même phénomène." Sans se rendre compte de sa bourde. En effet, le masque permet de respirer sans étouffer et de bloquer les gouttelettes aérosols ou postillons qui transmettent le virus.

Ce qui ne l'empêche pas de conclure: "Si les gens sont assez cons pour réussir à croire qu'un simple petit bout de papier peut sauver la vie !". Dans la série: "C'est celui qui le dit, qui y est !.."

 

Une fois encore, citons l'aphorisme de Cocteau: "Ces temps-ci, la bêtise s'est mise à penser !.." MB

 

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Samia Ghali, adjointe à la mairie de Marseille - dite la pasionaria des quartiers Nord - soutient le mouvement de désobéissance aux fermetures durant deux semaines des restaurateurs et cafetiers phocéens qu'elle qualifie de "dindons de la farce". Quel bel exemple pour les "minots" ! Pathétique.

 

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Commentaire: Durant la dernière guerre mondiale, lors des bombardements alliés dans les villes, certains citadins refusaient de se rendre aux abris souterrains lorsque sonnait l'alerte. Ils prenaient donc le risque de mourir mais ne mettaient pas en jeu la vie des autres. Comparaison n'est pas raison mais, aujourd'hui, s'abstenir des mesures sanitaires peut mettre en danger son prochain. .        Et ça change tout !..

 

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                                                Maxime Nicolle va faire paraître un livre 

 

                                                                            Bas les masques !..

                                             "L'égoïste, c'est celui qui ne pense pas à moi !.."

                                                                               Fils à Papa ?..

                                                                          Faux-pas assuré ?..

                                                                     Mourir peut attendre ?..

                                                                           Du tact au tacle !..

                                                             Prémonitoire ?.. (image authentique)

                                                                     Nicolas B. et Frédéric B.

 

 

 

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