Une bonne droite !..

  • lepirelon

Connaissez-vous "la droite Trocadéro" ? C'est Edouard Philippe qui vient d'inventer cette expression pour caractériser (caricaturer ?) la droite conservatrice (réactionnaire ?) qui a soutenu François Fillon jusqu'au bout en 2017. Notamment lors de son grand meeting qui tenait plus du chant du cygne que de La victoire en chantant sur la place du Trocadéro face au Palais de Chaillot. Sous une pluie battante, les milliers de drapeaux tricolores généreusement distribués perdaient leurs couleurs et le rouge virait au rose sale de La manip' pour tous qui organisait ce grand raout des abonnés à Valeurs actuelles.

 

Faut-il rappeler qu'à l'époque, le candidat des Rrrépublicains était à la peine dans les sondages aux prises avec les révélations de la presse sur les emplois fictifs de son épouse Pénélope qui devait néanmoins faire tapisserie, à défaut de pâtisseries confectionnées pour ses bonnes œuvres, et affronter l'opprobre. D'autant que beaucoup de rats avaient quitté le navire LR quand la défaite avait paru inéluctable après la mise en examen du couple maudit. Certains espéraient que F.Fillon annoncerait son renoncement lors de ce meeting et préparaient un plan B hasardeux en sous-main.

 

Or, quoiqu'ayant affirmé publiquement qu'il se retirerait en cas de mise en examen par la justice, le châtelain de Sablé-sur-Sarthe avait martelé: "Je me maintiendrai !". Coûte que coûte. Jurant de laver son honneur contre de fausses accusations procédant d'un supposé complot ourdi par le pouvoir en place et ses "officines". Joignant ainsi l'absurde au pathétique qui transparaissait lors de "La Marseillaise" finale qui prenait des airs de marche funèbre plutôt que de "Chantons sous la pluie".  On connait la suite: la chute brutale ajoutant le déshonneur à la défaite. Sévère. Mais prévisible.

 

Depuis, la droite "républicaine" s'est fractionnée en trois pôles: certains assumant leurs penchants extrêmes en allant bivouaquer au Ramassis national, d'autres aux convictions proches restant au bercail sous la férule de leur nouveau chefaillon Laurent Wauquiez réputé pour sa constance irréprochable, les troisièmes faisant défection et se réfugiant dans le camp du vainqueur: la macronie. Pour y obtenir quelques prébendes et s'assurer un avenir dans le meilleur des mondes néolibéral.

 

C'est cette frange de la droite - juppéiste ou raffarine - qu'Edouard Philippe a voulu courtiser en stigmatisant "la droite Trocadéro" qu'il considère passéiste et réactionnaire. A l'image de François-Xavier Bellamy le versaillais qui semble séduire une bonne partie de l'électorat conservateur rebuté par le "lâchage" du pouvoir devant les gilets jaunes. Malgré les cadeaux fiscaux qu'on leur a offerts. Sans parler de l'erreur de casting pour la tête de liste LREM, Nathalie Loiseau qui ne s'envole pas..

 

Bien sûr, la camarilla LR a réagi à la déclaration du premier ministre. À commencer par Laurent Wauquiez qui s’est fendu de deux tweets provocateurs, interpellant Edouard Philippe. "Le Premier ministre explique qu’il n’aime pas la droite Trocadéro", écrit-il. "Étonnant Premier ministre. Il ne l’aime pas parce que c’est la droite qui ne renonce pas, la droite qui ne baisse pas la tête, la droite qui ne trahit pas. Il n’aime tout simplement pas la droite". Suivi d'Eric Ciotti qui a twitté: "La droite “Trocadéro” c’est la famille qui ne rompt pas dans la tempête. Celle qui ne trahit pas ses valeurs pour des postes auprès d’un ancien ministre socialiste. Celle qui considère qu’il y a une culture française". Julien Aubert, député LR du Vaucluse, porte l'estocade: "Je préfère appartenir à la “Droite Trocadéro” qu’à la droite mercato". Fermez le ban !.. Arme au pied !.. Rompez les rangs !..

 

Après "Les petits mouchards", pas sûr que la droite nous resserve "Nous finirons ensemble !.." MB

 

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Comme il ne faut jamais rater une occasion de rire, le procès des Thénardier de Levallois, le couple Balkany, nous en fournit une bonne tranche. Accusé de fraude fiscale, corruption et blanchiment, qualifié par le procureur de "grand fraudeur fiscal" et de "menteur", Patrick Balkany a osé claironner devant la Cour: "J'ai horreur de la corruption". Faisant écho à une précédente déclaration où il affirmait: "Je suis l'homme le plus honnête du monde". Jamais avare de superlatifs et fidèle à son mantra:"Plus c'est gros, mieux ça passe !.." A l'issue du procès, son avocat Me Dupont-Moretti risque fort de perdre son célèbre surnom d'Aquitattor. Il semble s'être déjà fait une raison en exprimant sa lassitude devant les foucades de son client.Mais qu'allait-il donc faire dans cette galère ?

 

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Dans la série: "Dis-moi qui tu fréquentes..", mauvaise passe pour un ex-ami des Balkany. Le Conseil Constitutionnel vient de rejeter le recours de Nicolas Sarkozy et de ses avocats contre son renvoi en procès dans l’affaire Bygmalion, estimant qu’il pouvait être poursuivi pénalement. Ajoutant: “en instaurant une répression pénale des faits, qui exige un élément intentionnel [...], le législateur a entendu sanctionner les éventuels manquements à la probité des candidats et des élus”. L’ancien président avait été renvoyé en février 2017 devant le tribunal correctionnel pour avoir dépassé le plafond des dépenses électorales autorisé en 2012. Et pas qu'un peu: 20 millions. Il devra donc comparaître devant des juges qu'il avait jadis comparé à "des petits pois" et encourir une peine de prison. En bonne compagnie, si son ami subit la même sanction. Si la loi s'applique stricto sensu..

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