Le vieux fusible..

  • lepirelon

Ainsi donc, Gérard Collomb - dit Le vieux fusible, depuis l'affaire Benalla  - aurait décidé de quitter le navire gouvernemental que certains qualifient déjà de Titanic - voire de Radeau de la Méduse !.. - depuis ce fameux été meurtrier qui a vu la tempête s'abattre sur lui et malmener l'équipage. Il a donc choisi la sécurité pour ses vieux jours en se repliant sur sa bonne ville de Lyon où il va tenter de gagner un quatrième mandat de maire en 2020. Rebonjour le vieux monde !.. Retour vers le futur !..

 

Après le départ fracassant de Nicolas Hulot - dit Vert baudet - c'est le deuxième "poids lourd" du vaisseau qui prend le large, pressentant de futurs coups de tabac sur le rafiot En marche ! qui fait de plus en plus du surplace. Malgré les consignes du capitaine et de son bosco de ne pas carguer les voiles pour ne pas démâter à la prochaine bourrasque. Qui ne saurait tarder. Inévitablement.

 

Pour Emmanuel Macron c'est un peu son Flambeau, son vieux grognard de la première heure qui s'en va. Certains diraient même son Gépetto. Celui qui pouvait se permettre de le contredire, dit-on. Pire, il s'est permis de le critiquer publiquement. Interrogé dans une radio sur la descente dans les sondages de la macronie, il avait dénoncé "un manque d'humilité" de la majorité. Ajoutant: "C'est la malédiction des dieux, quand à un moment donné vous devenez trop sûr de vous, que vous pensez que vous allez tout emporter". Cette intervention a fortement déplu en haut-lieu et l'on sait depuis que le ministre a eu droit à un sévère remontage de bretelle lors d'un dîner à l'Elysée. Suivi de l'annonce de son forfait.

 

D'autant que, suite à l'équipée sauvage d'Alexandre le Gland, les déclarations du ministre de l'Intérieur devant la commission d'enquête parlementaire à l'Assemblée Nationale n'avaient pas été appréciées non plus au sommet de l'Etat. En effet, il n'avait pas hésité à évacuer sa responsabilité et à mettre en cause le préfet de police et la présidence de la République. Niant "toute faute personnelle", il avait tout fait pour ne pas être le dindon de la farce. Ou plutôt ne pas jouer au fusible..

 

Donc, pour lui, autant prendre les devants avant de reconquérir son fief historique. D'autant que la tâche pourrait s'avérer plus ardue que prévue. En effet, son passage au gouvernement et sa loi anti-immigrés ont choqué beaucoup de défenseurs des droits humains de sensibilité progressiste ou de gauche qui parlent de "surenchère sécuritaire". Un électorat qu'il faudra convaincre avec de solides arguments.

 

S'il veut retrouver ses faveurs, le vieux renard devra relooker son ancienne tanière de fond en comble.

 

Et tenir un langage de vérité. Sans ruser.  Sinon, ça risque de turbuler dans les traboules..  MB

 

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