A bonne école...

  • lepirelon

 

Une fois encore, lors du conseil municipal du 26 juin 2018, le maire d'Arcachon est intervenu à propos des données démographiques concernant sa commune. Il s'est targué d'une augmentation de la population sur une période courte tout en ignorant la tendance longue qui montre une diminution inexorable de la population permanente. Quoi qu'il en dise..

 

On peut comprendre qu'il se félicite d'un léger mieux temporaire mais le mal est profond. Surtout depuis une quinzaine d'années correspondant à l'explosion des permis de construire accordés à tout va mais destinés principalement à l'édification de résidences secondaires devenues largement majoritaires (+ de 60% du bâti). Plus on construit, moins il y a de résidents permanents.

 

Pour mémoire, il y a cinquante ans, La Teste et Arcachon avaient des populations comparables (autour de 15 000) alors qu'aujourd'hui La Teste frise les 30 000 habitants et Arcachon végète à un peu plus de 10 000. Si la baisse continue, elle pourrait passer en dessous de ce seuil et changer de catégorie fiscale avec le statut de "petite ville". Mais qui veut jouer à la grande. Presque un village mais un village Potemkine qui veut sauver les apparences si l'on suit le maire. A défaut de principauté ?..

 

Plus grave: la structure démographique par catégories d'âges continue à marcher sur la tête. Les plus de soixante ans représentent 57 % de la population (record de France), les actifs d'âge moyen sont minoritaires autour de 30 %. Quant  aux jeunes, leur nombre décroît d'année en année.

Et pour cause ! C'est là le résultat d'une politique électoraliste délibérée qui défavorise les familles avec enfants en refusant une action volontariste qui offrirait des logements accessibles pour tous les revenus. Avec pour but de rééquilibrer la pyramide des âges et la diversité sociale.

 

Sauf exception afin d'éviter les pénalités dues à l'Etat en cas de mauvaise volonté manifeste de ne pas augmenter un tant soit peu le quota de logements sociaux. Justement, lors de ce conseil municipal, il était demandé d'entériner la vente du terrain de l'ancienne école maternelle Victor Duruy à un bailleur social pour y construire seize appartements. Cette école étant désaffectée depuis six ans et relogée dans la nouvelle école des Mouettes à l'Aiguillon par un jeu de bonneteau foncier.

 

Or, une deuxième école maternelle défunte, celle de la Règue verte, y est aussi délocalisée. Ce qui fait deux écoles maternelles qui ont dû fermer faute d'élèves. Cela n'a rien d'étonnant si l'on se rapporte aux chiffres officiels de l'INSEE. Le taux d'enfants arcachonnais en âge d'être scolarisés en maternelle et en primaire vient de passer en dessous de la barre des 8 %. Ils sont environ 470 et non pas 580 comme s'en est targué le maire en septembre dernier. Le différentiel s'expliquant par le nombre d'élèves venant des communes voisines bénéficiaires de généreuses dérogations.

Par commodité pour les parents travaillant (ou pas ?) à Arcachon.

 

Aussi, le maire d'Arcachon aura beau dire, lors des prochaines échéances électorales, il aura à rendre compte des effets délétères de sa politique urbanistique nocive pour la mixité sociale et générationnelle. Le rétablissement d'un équilibre devra être le projet phare d'un renouveau politique. Plus que jamais, cela parait nécessaire et urgent.. MB

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PS: Lors de ce même conseil municipal, le vote d'une délibération a avalisé la vente de l'ancienne Maison des associations à la Cogedim qui pourra la détruire et construire à la place une résidence pour séniors de plus. Ce qui complétera son immeuble déjà bâti qui prend en tenaille le vieux bâtiment comme une paire de serre-livres. Cela ne peut donc étonner personne malgré les précédentes dénégations du maire et la promesse réitérée de rénover l'ancien édifice. Vérité d'un jour...

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PS 2: Comme à l'accoutumée depuis quatre ans, ce conseil municipal a été émaillé des habituels échanges aigre-doux entre la conseillère divers droite Anny Bey et le maire. Tous les sujets sont bons pour qu'elle le harcèle de ses mises en cause personnelles. Généralement, il lui fait le coup du mépris en ne répondant pas à ses diatribes et en lui demandant de s'en tenir aux délibérations.    Décidément, ces deux-là forment un duo infernal digne de "Qui a peur de Virginia Woolf ?.."

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