50 nouvelles nuances d'aigri..
-
/image%2F1770755%2F20250207%2Fob_38568c_image-1770755-20220806-ob-bb68f7-jean.gif)
Et ça continue ! Et ça vole bas, les noms d'oiseaux !.. Chez les Z'insoumis, on se déchaîne contre leurs ex-alliés socialistes au sein du Nouveau Front Populaire depuis qu'ils ont refusé de voter la motion de censure contre le budget Bayrou. Au nom de la stabilité institutionnelle face à la pression des marchés financiers et en tenant compte des acquis obtenus après négociation. De là à fustiger "Les nouvelles alliances" entre le PS et le RN qui se sont abstenus de voter cette censure, il n'y avait qu'un pas que la propagande LFI a franchi fort allègrement en l'illustrant sur une affiche montrant Olivier Faure et Marine Le Pen dos-à-dos complices enjoués d'Emmanuel Macron. Ambiance !..
/image%2F1770755%2F20250207%2Fob_f9f3dc_lfi-0225.jpg)
Outre l'indignation des socialistes qui demandent des excuses aux Z'insoumis, les groupes écologistes et communistes à l’Assemblée ont publié un communiqué dans lequel ils "réprouvent les visuels" de LFI, condamnant une communication "inadmissible". "Nous ne pensons pas qu’il y a d’un côté "la gauche de la vocifération" et de l’autre "la gauche de la trahison", poursuivent-ils. "S’enfermer dans cette rhétorique serait acter notre impuissance collective". Réagissant dans une note de blog, Jean-Luc Mélenchon ne voit, dans le communiqué des députés écologistes et communistes, qu’un "prêchi-prêcha venimeux". N'y manquerait plus que l'invective de "vipères lubriques".
Mathilde Panot, vindicative, a répondu à la demande socialiste, en déclarant: "Je ferai des excuses à Olivier Faure lorsqu’il fera des excuses pour avoir fait passer un budget aussi violent". Lors d'une conférence à Angers, Jean-Luc Mélenchon n’a rien arrangé à la situation en déclarant que les socialistes sont des "trafiquants", des "traîtres" et des "menteurs". Il n’y a chez eux que de la bêtise et je n’ai pour eux que le plus grand mépris". Décrétant que les socialistes n'ont plus leur place au sein du Nouveau Front Populaire. Ce à quoi le député PS Jérôme Guedj a répliqué: "Les insoumis aboient et les socialistes travaillent, c’est ainsi. Il n’y aura plus jamais d’alliance entre le PS et LFI".
Les Verts s’opposent catégoriquement à l’exclusion du PS décidée unilatéralement par LFI. "Aucun parti n’est propriétaire de notre union, celle-ci est le bien commun de nos électrices et électeurs", ont-ils ajouté. "Je ne pense pas qu’il y a un tribunal qui décide “toi tu sors, toi tu rentres”, c’est une volonté commune"", a tranché Marine Tondelier. Ajoutant: "On a ce soir plusieurs chemins. Soit on hurle tous toute la journée : “Mais quelle catastrophe, c’est terminé, ils m’ont poignardé, je ne peux plus les voir !”, alors c’est la fin et on se le dit. Soit on décide, et c’est la ligne très claire des écologistes, que tout ça est surmontable". "Si on enlève des gens du NFP, on condamne la France".
Concluant que "L’affiche des insoumis lui fend le cœur, comme je pense pour plein d’électeurs qui ont voté pour le Nouveau Front populaire". Elle devrait savoir que JLM, ex-député de Marseille, n'est pas à une galéjade ou une pagnolade près pour exprimer crûment ses 50 nuances d'aigri. MB
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
En mettant les deux partis dans le même sac dans un visuel partagé sur les réseaux sociaux, au motif qu’ils ont tous deux refusé de censurer le gouvernement Bayrou, les insoumis alimentent un confusionnisme grossier et dangereux.
Après le choix fait par les socialistes de ne pas censurer le gouvernement Bayrou, au motif que mieux vaut pour le pays un mauvais budget amendé à la marge que pas de budget du tout, il était prévisible de voir les insoumis, en profond désaccord, leur tomber dessus à bras raccourcis. Mais on n’imaginait quand même pas la diffusion par LFI, mercredi 5 février, d’un visuel où Olivier Faure et Marine Le Pen sont mis dans le même sac, avec Emmanuel Macron en arrière-plan et cette accusation en lettres capitales : «Les nouvelles alliances».
Qu’on soit d’accord, ou en l’espèce pas d’accord, avec la position du PS – qui, à l’unisson de l’ensemble des forces de gauche, a voté contre le budget Bayrou chaque fois que l’occasion s’en est présentée, et qui revendique pleinement son opposition au gouvernement – il y a là une outrance inutile et dangereuse. Un confusionnisme dont la gauche n’a pas besoin, et qui au fond ne sert même pas ses auteurs, moins hégémoniques qu’il y a quelques années de ce côté de l’échiquier politique.
Il n’est pas question de nier la divergence majeure sur la question de la censure entre d’un côté les insoumis, les communistes et les écologistes, et de l’autre les socialistes. Mais on ne peut que constater que seuls les insoumis sont montés au créneau avec une telle violence ce mercredi, dans l’hémicycle comme devant les caméras. Comme si leur objectif était d’acter une rupture définitive avec l’autre principale composante du Nouveau Front populaire, cette alliance électorale (et non ce parti unique) née après la dissolution du mois de juin, pour porter un programme commun face au risque de voir l’extrême droite l’emporter.
Point de non-retour
Les insoumis défendaient l’idée que faire tomber le gouvernement Bayrou, c’était accroître la pression sur Emmanuel Macron, avec en tête l’obtention d’une nouvelle dissolution de l’Assemblée l’été prochain ou, mieux, une présidentielle anticipée. Et que tout compromis avec le pouvoir en place était par nature une compromission. Les socialistes ont, eux, considéré qu’en l’état du rapport de force politique, tout retour aux urnes conduiraient cette fois à une victoire du Rassemblement national. «La politique du pire amène à la pire des politiques», ont-ils dit en substance. Nombre de députés PS, à commencer par leur président Boris Vallaud, ont d’ailleurs affirmé avoir agi «à contrecœur» face à un budget qui n’était clairement pas celui du Nouveau Front populaire et qui ressemble largement à celui concocté par Michel Barnier.
Censurer ou pas, voilà un désaccord qui n’est pas mineur, mais cela ne justifie pas d’affirmer que les socialistes, à qui les insoumis font porter la responsabilité de la rupture quand ces derniers continuent de se revendiquer du NFP, seraient soudain devenus des soutiens du macronisme à la sauce Bayrou-LR. Voilà une grossièreté qui n’est pas à la hauteur de la situation. A parler du PS comme ils parleraient des macronistes, de la droite ou de l’extrême droite, les insoumis prennent le risque d’un point de non-retour qu’ils semblent être les seuls (avec l’aile droite du PS) à souhaiter.
Casques bleus
C’est d’autant plus navrant que personne à gauche, et chacun le sait, n’est en mesure de remporter seul des élections législatives ou une élection présidentielle. Pas plus les insoumis que les socialistes. Quant aux communistes et aux écologistes, qui ont voté la censure mais ne tirent pas à boulets rouges sur les socialistes, il faut espérer qu’ils cherchent à mettre du liant dans les jours et les semaines qui viennent, en mode Casques bleus du Nouveau Front populaire, cette ambition commune dont personne n’est propriétaire mais que chacun a la responsabilité de maintenir en vie. Rude mission, possiblement vouée à l’échec.
Aucun électeur n’attend des insoumis et des socialistes qu’ils s’aiment ou qu’ils soient d’accord sur tout. Mais la période exige qu’ils continuent, tout en assumant des débats et même des désaccords, de cohabiter au sein du NFP. La bataille qui s’annonce pour revenir sur la retraite à 64 ans pourrait d’ailleurs servir de ciment de circonstance à une gauche proche de l’implosion, le PS a en effet affirmé qu’il pourrait tout à fait voter la censure en cas de non-retour à 62 ans. Ce qui est certain, c’est que chacun, à gauche, doit concentrer ses forces pour s’opposer à ses adversaires, qui sont au pouvoir, et à ses ennemis, qui sont à ses portes.
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Les modérés sont-ils des salauds, les irresponsables des responsables, et Donald Trump le leader chéri du monde libre ?
Si j’ai bien compris, il y en a qui trouvent que la modération elle-même doit être consommée avec modération. La France insoumise a ainsi un mépris immodéré pour tous les mous du genou qui se prétendent opposants et ne montrent pas leur cul ni même un doigt au gouvernement quand le budget est en cause. Face à l’opposition forcenée, voilà que naît la soft opposition, celle qui a cette délicatesse qui manque tellement à notre président, qui pense à la France tout entière avant de songer à ses partis, celle qui, faute de candidat, a peut-être de bonnes raisons de ne pas avoir la présidentielle en tête, mais ça se défend aussi de penser à autre chose. D’autant que les socialistes ne sont pas les seuls à ne pas voter la censure.
Le Rassemblement national, qui, lui, ne prétend pas au tact comme à sa qualité première le différenciant de ses concurrents, le RN lui-même semble pardonner à François Bayrou, pour cette fois – ce qui est censé montrer son impartialité et son sens du devoir, et nul doute que les députés d’extrême droite gardent en réserve cette occasion où ils ont fait preuve de tellement de retenue pour la ressortir aux Françaises et aux Français quand ils s’estimeront contraints de censurer malgré tout. Il faut dire que si la plupart des partis assurent que la stabilité est un objectif respectable, LFI a une idée toute différente et également respectable, même si son goût pour le changement, l’instabilité et la révolution n’apparaît guère dans le choix de son leader, inamovible de chez inamovible. Semble-t-il que, à LFI, tout le monde déteste la police mais tout le monde adore Jean-Luc Mélenchon et sa police interne.
Si j’ai bien compris, on imagine un dessin où on verrait un insoumis, tel un adolescent (LFI a de fait beaucoup de succès chez la jeunesse affectée d’idéaux) devant ses parents : « Et si ça me plaît, moi, d’être irresponsable et immodéré ?».
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------
La guerre de vision du monde que nous imposent les empires populistes et technologiques va désigner deux camps : les soumis aux nouveaux impérialismes autoritaires et les défenseurs de la démocratie libérale et des sociétés civiles.
Les insoumis sont à l’opposé idéologique du techno-capitalisme libertarien du couple Trump-Musk. Mais Jean-Luc Mélenchon n’a pas résisté à approuver le lâchage de l’Ukraine par Donald Trump : «Nous avions dit qu’une sortie de crise impliquait des garanties de sécurité mutuelle», a déclaré Jean-Luc Mélenchon pour qualifier l’alignement trumpien sur toutes les demandes de l’envahisseur russe. «Le résultat, poursuit l’insoumis, est que Trump se retrouve à régler seul le conflit avec Poutine.» Donc pour Jean-Luc Mélenchon, céder devant Poutine c’est régler le conflit. Voilà qui rappelle son analyse tragique s’agissant de la crise syrienne, le «je pense qu’il [Poutine, ndlr] va régler le problème» en 2015, alors que le président Russe s’employait à sauver Bachar al-Assad en trucidant les rebelles.
Bien plus que la dissension PS-insoumis sur la motion de censure, la différence de nature du positionnement face à l’offensive idéologique trumpienne et poutinienne sépare encore radicalement les insoumis du reste de la gauche. Les insoumis détestent tellement l’Europe «libérale» qu’ils peuvent aller jusqu’à ranger Donald Trump – sans le soutenir – au rang des solutions et non pas des problèmes. Les droites et les gauches françaises ont, avec l’avènement de Donald Trump, des motifs de divisions essentiels. S’agissant de la gauche, voilà qui clôt un peu plus l’hypothèse d’une candidature unique à la présidentielle.
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Le montage controversé de LFI, qui comparait les chefs du Rassemblement national et du Parti socialiste, a été publié puis supprimé mais continue de susciter des réactions indignées à gauche.
Après le rejet mercredi 5 février des deux motions de censure déposées par le groupe LFI à l'Assemblée, que les socialistes n'ont pas votées, les insoumis ont publié une affiche figurant un...
Après la non-censure du budget, LFI veut bouter le PS hors du NFP
Suite aux échecs des deux motions de censure contre le gouvernement Bayrou, La France insoumise affirme que le NFP " ne peut pas réunir à la fois des forces d'opposition unies contre le gouverne...
Dans une interview à " La Tribune Dimanche ", le leader de La France insoumise regrette notamment le choix des socialistes de ne pas voter les motions de censure contre le gouvernement, permettant...
Les insoumis ont accusé le PS " d'interrompre " le NFP par son refus de voter la censure du gouvernement Bayrou. Un discours visant à exclure les socialistes de l'union de la gauche... loin d'êt...
Présidentielle : entre Mélenchon et les socialistes, c'est reparti pour un mauvais tour
Dans une interview à "la Tribune dimanche", le patron des insoumis acte la rupture avec les socialistes et déroule sa stratégie en vue de la présidentielle. Un sentiment de déjà-vu.
ÉDITORIAL. L'initiative des socialistes de ne pas voter la motion de censure contre le gouvernement Bayrou ouvre une brèche à gauche et acte la confrontation avec Jean-Luc Mélenchon. Si la gauc...
https://www.lemonde.fr/idees/article/2025/01/17/le-retour-des-deux-gauches_6502670_3232.html
/image%2F1770755%2F20250220%2Fob_7bc9af_475424392-1492808238305955-63533591151.jpg)
Dessins parus dans Sud-Ouest Dimanche
Dessin d'Urbs pour Sud-Ouest
/image%2F1770755%2F20250213%2Fob_2e291a_478816800-1495297798056999-75125466329.jpg)
/image%2F1770755%2F20250207%2Fob_f3be4e_defgg9wcrr-6.png)
Dessin de Félix pour Charlie Hebdo
Dessin de Juin pour Charlie Hebdo
/image%2F1770755%2F20250218%2Fob_6b7477_3-1-inpixio.jpg)
/image%2F1770755%2F20250208%2Fob_afd162_cover-big-1-inpixio.jpg)
/image%2F1770755%2F20250220%2Fob_4f554b_ici-paris-n-3598-juin-2014-inpixio.jpg)
/image%2F1770755%2F20250220%2Fob_c86b51_ici-paris-n-3668-octobre-2015-inpixio.jpg)
/image%2F1770755%2F20250207%2Fob_06dc6a_30f3dee7b1abdc7b8442bbc04902a255-inpix.gif)
Dérapages..
/image%2F1770755%2F20250207%2Fob_2a8b6c_d00c82c2cb2923665e4c7f499b449951-inpix.gif)
/image%2F1770755%2F20250208%2Fob_3df679_22632915521-inpixio-inpixio.gif)