Piège à cons..

  • lepirelon

C'est Jean-Luc Mélenchon, dans son discours lors de son meeting de rentrée, qui a détourné le vieux slogan soixante-huitard "Election, piège à cons" pour l'appliquer à l'abstention. "Plus ça vote, plus nous sommes forts. Moins ça vote, plus Macron et le Pen sont forts. L’abstention est décidément un piège à cons", a-t-il sermonné. Bon, ça se discute mais la formule a fait mouche et c'est là l'essentiel pour lui. Cela dit, si les sondages ne le créditent que de 9 à 10 %, loin des 19 % de 2017, il n'y a, peut-être pas, que l'abstention qui en est responsable. Tout comme pour les autres partis de gauche . .

 

Alors, parlons en. Poussant plus loin la démonstration, le grand sachem de la tribu des Z'insoumis s'est payé le luxe de morigéner les abstentionnistes en lançant: “C’est trop d’efforts que de se bouger ? Les esclaves se bougeaient, les esclaves résistaient, étaient assassinés, et vous autres, vous êtes là, à regarder et à dire:"oh, cela ne me convient pas, Mélenchon il parle trop ou pas assez fort, il a un masque”, a-t-il encore fulminé. Et de trancher: ”ça ne compte pas, je suis comme je suis, ce qui compte c’est le programme”. Dans le petit commerce, on ne gagne rien à invectiver le client . .

 

Question programme, justement, il a profité de ce grand raout de rentrée pour dérouler ses sujets phares, de la lutte contre “l’oligarchie financière”, contre le “tohu-bohu du libéralisme”, à la bifurcation écologique en passant par la créolisation de la société. Ti punch et biguine à gogo ?.. “Unir les sociétés, cela veut dire briser le cycle de l’accumulation des richesses à un pôle et le dénuement à l’autre, cela veut dire briser les causes de conflits insurmontables, c’est unifier socialement par le partage de la richesse, le partage du temps de travail pour faire face. Unir la société par la laïcité et le refus absolu de la stigmatisation d’une religion”, a ainsi développé Jean-Luc Mélenchon, pour qui “l’ennemi ce n’est pas le musulman, l’ennemi c’est le financier.” Wokisme et lutte des clash ? . .

 

A huit mois de la présidentielle, l’homme qui vient de fêter ses 70 ans veut raréfier sa parole, présenter un profil apaisé, loin de sa sortie de début juin qualifiée de "complotiste" sur les "attentats avant les élections". Un signe parlant : il a pris soin d’épargner ses rivaux à gauche, excepté Olivier Faure, chef d’un PS "qui croupit à 6 %". Comme la liste des Z'insoumis aux élections européennes ? "Une chose est sûre, selon les mots du candidat: “la campagne sera dure, très dure, peut-être même sale.” C'est bien engagé, s'il persévère à céder à la tentation de toujours dénigrer les autres.

Mais à son âge, on ne se refait pas . .

 

Côté socialistes, on a quitté la robe de bure du pénitent pour la tenue de pèlerin sur la route de "Compose t-elle ?" en intronisant Anne Hidalgo comme candidate idéale et unique. Pour cela, il faut modifier les statuts du parti qui prévoient une primaire mais ce ne sera qu'une formalité. Détail !.. 

“Le moment est difficile, le moment est grave. On est au pied du mur, à la croisée des chemins” a déclaré la maire de Paris, aux journées d’été des socialistes, et a promis “une très belle aventure démocratique” aux militants, sans toutefois se déclarer officiellement candidate à la présidentielle. Mais personne n'en doute. Concluant les débats à Blois, Olivier Faure a affirmé: "Le match n’est pas joué”. Le moment est venu de reprendre l’offensive idéologique et culturelle”. Espérant un “printemps 2022 qui résonne comme un nouveau 10 mai 1981″. L'Histoire repasse t-elle les plats ?..        Il n'est pas interdit de rêver . .

 

Une seule ombre au tableau: Don Quichotte-Montebourg viendra t-il perturber la course de la fière Andalouse, sauf à la célébrer comme sa Dulcinée ?.. Quel Sancho Pança saura t-il l'en dissuader ?..  Sûrement pas Hollande à qui il voue une haine tenace. Le badigeonnant plus de fiel que de miel . .

 

On le voit: droite et gauche n'ont rien à s'envier sur la dispersion de leurs camps respectifs. Triste spectacle qui ne peut que réjouir les populistes de tous poils. Et encourager ceux qui psalmodient: "Election, piège à cons.." Apportons leur un démenti cinglant en donnant de la voix aux urnes. . MB

 

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05.09.21: Finalement Arnaud Montebourg a annoncé sa candidature comme prévu. Son projet? Mettre “le mouvement du retour à la terre” au pouvoir car pour lui, “l’avenir du pays passera par ces petites villes, ces sous-préfectures qui sont aujourd’hui écrasées économiquement et oubliées politiquement". Avec toujours sa ligne mêlant patriotisme économique et réindustrialisation tous azimuts. Et un slogan surprenant: "La remontada de la France". Tant que cela n'est pas la retirada..

 

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Pendant ce temps, à l'extrême-droite, les hostilités débutent. Robert Ménard, le maire de Béziers, a proposé une rencontre entre Marine Le Pen et Eric Zemmour dans le but d’échanger en vue de 2022. La daronne du Ramassis national s'est dite prête à un dîner en tête à tête pour une discussion informelle. Pas question ! pour le chroniqueur polémiste de C News qui veut un débat public. Objectif: donner l’impression que la présidente du RN, qui se préserve pour apparaître comme la seule rivale d’Emmanuel Macron, se dérobe. “Il y a une inquiétude absolue au Rassemblement national. On le sait, Marine Le Pen ne peut pas gagner. Elle ne travaille pas suffisamment pour créer les conditions de sa victoire”, a déclaré a BFMTV, Antoine Diers, porte-parole de l’association les amis d’Eric Zemmour. Il n'y aura donc pas de "Dîner de cons" ? Rideau !..

 

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Gentleman cabrioleur

Décidément, elle n'en rate pas une !..  Apprenant la mort à 88 ans de Jean-Paul Belmondo, Sandrine Rousseau, la candidate-midget à la primaire écolo, s'est fendue d'un tweet où elle se paye le luxe d'une double faute. Elle a écrit: "Merci Jean-Pierre Belmondo d'avoir porté haut le cinéma français. Une dernière cascade en espérant qu'elle n'ait pas été trop difficile..". En somme, elle suggère qu'il a raté sa cabriole.  En langage familier, on dirait qu'il a cassé sa pipe. Tac, tac, badaboum !.

 

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Puzzle 2022 : où en est-on à gauche ? par Nina Jackowski

 

 

A l’approche de 2022, la gauche est éparpillée façon puzzle. Libération vous aide à rassembler les pièces. Tour d’horizon des différents candidats, des rendez-vous de l’été et de la rentrée à suivre. . A noter : tous ces aspirants à la fonction suprême n’obtiendront pas les 500 signatures nécessaires pour se présenter. Pour la liste officielle, il faudra attendre mars 2022.

 

Les écologistes : un siège pour cinq

 

Encore un bon mois. Fin septembre, on connaîtra le représentant d’Europe Ecologie-les Verts (EE-LV) à la présidentielle. Le temps d’une primaire ouverte à tous ceux qui le souhaitent organisée entre les 16 et 19 septembre pour le premier tour et une semaine plus tard pour le second : il faut juste avoir plus de 16 ans, payer 2 euros symboliques et signer une charte de valeurs.

 

Député européen et vainqueur de la primaire de 2016 avant de se ranger derrière le socialiste Benoît Hamon, Yannick Jadot est le plus connu. Il a promis de ne pas recommencer. «C’est inenvisageable [de se désister]. Nous l’avons fait avec Benoît Hamon : on a vu le résultat quand la social-démocratie tire l’attelage», a-t-il cinglé mi-août dans le JDD. Tête de liste aux européennes de 2019, l’ancien de Greenpeace veut s’appuyer sur le bon score obtenu (13,48% des voix). Il s’est déclaré le lendemain de son principal concurrent, plus à gauche, Eric Piolle, le 30 juin, «convaincu qu’un projet écologiste, social, républicain peut gagner en France en 2022». Le maire de Grenoble est partisan d’un rassemblement de toutes les couleurs de gauche. L’édile en veut pour preuve «l’arc humaniste» qu’il a mis en place dans sa majorité municipale en Isère. L’homme de 48 ans est le premier écologiste à avoir été élu à la tête d’une ville de plus de 100 000 habitants en 2014. Cet ingénieur informatique, ancien cadre dirigeant, s’est engagé à EE-LV dès sa fondation, en 2009.

 

Sandrine Rousseau, elle, est partie la première. Dès octobre, l’ancienne porte-parole d’EE-LV a annoncé son retour en politique et ses envies de présidentielle. En retrait depuis l’affaire Baupin, cette enseignante-chercheuse en sciences économiques âgée de 49 ans fait partie de celles qui ont accusé l’ancien député écologiste d’agression sexuelle. L’«écoféminisme», un courant de pensée liant l’exploitation de la nature et la domination des femmes, est au centre de son programme. Autre femme de cette primaire, Delphine Batho. La députée des Deux-Sèvres de 48 ans est une ancienne socialiste. Elle a été une éphémère ministre de l’Ecologie du gouvernement Ayrault entre 2012 et 2013, avant d’être remerciée pour avoir critiqué la stratégie gouvernementale. Ancienne proche de Ségolène Royal, formée dans le courant dirigé dans les années 90 par Jean-Luc Mélenchon, elle a tenté en 2018 de se présenter à la tête du Parti socialiste (PS), en vain. Elle a alors quitté le parti et est devenue présidente de Génération écologie, un mouvement créé en 1990 par Brice Lalonde. Rejetant toute alliance avec le PS et La France insoumise (LFI), elle a pour porte-parole l’ancien marcheur Cédric Villani. Elle plaide pour une «écologie intégrale» en assumant la décroissance.

 

Enfin, Jean-Marc Governatori est celui dont EE-LV se serait bien passé. A la tête de l’Alliance écologiste indépendante, proche de Corinne Lepage, le conseiller municipal de Nice est allé en justice pour contester son exclusion de la primaire des écologistes. Pari gagné pour l’ancien entrepreneur de meubles, qui a réintégré le jeu fin juillet. Celui qui s’est rapproché de Francis Lalanne durant la crise des gilets jaunes fait désormais parler de lui pour ses positions anti-pass sanitaire.

Tout ce monde s’est retrouvé à l’université d’été à Poitiers, du 19 au 21 août, autour de la maire écologiste Léonore Moncond’huy, qui a renversé le bastion socialiste lors des municipales de 2020. Dimanche, les concurrents participeront à leur premier débat télévisé.

 

Rivalité de façade chez les socialistes

 

Pour le reste de la gauche, la rentrée a commencé une semaine plus tard. Le départ a été donné le 27 août pour la formation qui a organisé ses universités d’été à Blois, dans le Loir-et-Cher, durant trois jours. Une invitée de taille a fait sa réapparition : Anne Hidalgo. La maire socialiste de Paris n’était pas venue l’an dernier alors que les Verts étaient mis à l’honneur. Avec les régionales de juin, les roses ont repris de la couleur. L’élue a donné «rendez-vous à la rentrée» pour annoncer une éventuelle candidature à la présidentielle. Hidalgo, 62 ans, a profité de l’été pour préparer le terrain grâce à un tour de France. Celle-ci n’a jamais été députée ou sénatrice mais est restée treize ans première adjointe de Bertrand Delanoë, avant de lui succéder à la tête de la capitale en 2014. Autres rendez-vous à scruter : les journées parlementaires du parti prévues du 6 au 8 septembre à Montpellier et, surtout, le congrès à Villeurbanne (Rhône), des 18 et 19 septembre. S’il est reconduit (forte probabilité), le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, clair soutien d’Hidalgo, proposera d’en finir avec les «primaires citoyennes» qui avaient permis la désignation de François Hollande en 2011 et Benoît Hamon en 2017. Un vote interne sera organisé pour mettre en orbite Hidalgo.

 

Il reste pourtant un socialiste qui refuse «l’unanimisme» autour de la maire de Paris : Stéphane Le Foll. L’ex-ministre de l’Agriculture de François Hollande veut du débat, un programme clair, et rejette l’idée d’un repli derrière les écologistes. Mi-juillet, Le Foll a donc annoncé sa candidature à l’Elysée. Il participera à cette primaire interne, dont la date n’est pas encore connue. Réélu député en 2017, celui qui a quitté son siège pour devenir maire du Mans en 2018 n’entend pas laisser le champ libre à sa rivale. Il doit publier un essai dans les prochains jours, avant celui d’Hidalgo.

 

Insoumis et communistes font bande à part

 

Rien ne va plus entre les insoumis et les communistes. Par deux fois, le Parti communiste français (PCF) s’était pourtant rangé derrière Jean-Luc Mélenchon. Mais la rupture a été actée en 2017, quand les deux partis se sont révélés incapables de s’entendre aux législatives. Faute de s’être réconciliés pour la présidentielle, les communistes se présenteront de leur côté. Dès cet été, les insoumis ont fait chambre à part, avec les Amphis d’été à Châteauneuf-sur-Isère (Drôme), près de Valence, fin août. Le leader insoumis a présenté dans ce parc arboré la nouvelle version du programme «l’Avenir en commun» pour sa troisième campagne présidentielle. Les candidats EE-LV Eric Piolle et Sandrine Rousseau étaient aussi de la partie, plus «Mélenchon-compatibles» que les autres Verts.

 

Le leader de La France insoumise, 70 ans cet été, s’est déclaré candidat dès novembre, à l’issue d’une campagne de récolte de parrainages populaires. L’ancien quatrième homme de la campagne de 2017 (19,6% des voix), rêve d’arriver cette fois au second tour. Tout l’été, ses bénévoles se sont attelés à rencontrer les habitants des zones rurales et des quartiers populaires avec leurs «caravanes de l’union populaire». Mais le député des Bouches-du-Rhône est en perte de vitesse. L’ex-sénateur et ministre socialiste ne dépasse pas les 13% des suffrages dans les enquêtes.

 

Chez les communistes, on rêve de grignoter des voix aux insoumis. La stratégie a été discutée à Aix-en-Provence, dans les Bouches-du-Rhône, lors des universités d’été qui se sont déroulées fin août elles aussi, en même temps que celles des socialistes. Fabien Roussel, 52 ans, porté à la tête du parti en 2018 sur la promesse d’une candidature autonome, est député du Nord depuis 2017. Il souffre d’un déficit de notoriété, que ses soutiens ont essayé de combler en sillonnant la France tout cet été à bord de la «caravane des jours heureux».

 

Montebourg, le désiré

 

L’ancien ministre de l’Economie et du Redressement productif de François Hollande a longtemps fait planer le suspense. Plus de quatre ans après avoir quitté la scène politique, Arnaud Montebourg a lancé en janvier le mouvement l’Engagement. Début juin, le néoentrepreneur explique au Parisien qu’«en l’état actuel» il n’est «pas candidat, car [il] n’a pas les ressources personnelles et financières pour l’être». L’été l’a ramené vers une candidature : l’ancien député socialiste de Saône-et-Loire sera candidat et l’officialisera samedi, depuis sa ville natale de Clamecy (Nièvre), puis détaillera son projet le 25 septembre, lors de sa traditionnelle Fête de la rose dans son fief de Frangy-en-Bresse (Saône-et-Loire). Deux fois candidat (et deux fois troisième) à la primaire organisée par un Parti socialiste dont il n’est plus adhérent, il prend cette fois-ci ses distances avec son ex-famille politique.

 

Quatre autres «petits» candidats

 

Cette floraison de prétendants ne décourage pas les irréductibles, comme Nathalie Arthaud. La porte-parole de Lutte ouvrière (LO) devrait rempiler pour une troisième candidature présidentielle consécutive. La professeure d’économie et de gestion, 51 ans, avait obtenu 0,56% en 2012 et 0,64% des voix en 2017. Elle est encore loin du record d’Arlette Laguiller (six candidatures sans discontinuer de 1974 à 2007) dont elle était la porte-parole en 2007. Troisième tentative également de Philippe Poutou qui, lui, dépassera Olivier Besancenot et ses deux candidatures en 2002 et 2007. Le candidat du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), 54 ans désormais, avait recueilli 1,2% des suffrages en 2017.

 

Mais, comme souvent au sein de l’ex-Ligue communiste révolutionnaire (LCR), la désignation du candidat à la présidentielle a été compliquée. L’ancien ouvrier à l’usine Ford de Blanquefort, en Gironde, licencié, s’est ainsi retrouvé sous le feu des critiques au sein du NPA pour son alliance avec LFI aux municipales de 2020, scrutin qui lui a permis d’être élu conseiller municipal de Bordeaux. Résultat, un ancien courant du NPA a décidé d’avoir son propre candidat : Anasse Kazib, cheminot de 34 ans, délégué Sud Rail s’étant fait remarquer lors des grèves SNCF-RATP de 2018. Dans cette concurrence d’extrême gauche, celui qu’on a vu aux Grandes Gueules de RMC ou sur C8 dans l’émission de Cyril Hanouna, Touche pas à mon poste, aura tout de même du mal à réunir les 500 parrainages nécessaires pour se présenter.

 

Enfin, eurodéputé élu en 2019 sur la liste du Parti socialiste, Pierre Larrouturou souhaite porter les couleurs de Nouvelle Donne. A 56 ans, l’économiste adepte de la réduction du temps de travail s’est déclaré candidat dans le cadre de la «Primaire populaire», une initiative portée par un collectif citoyen rêvant d’une candidature unique à gauche. Laquelle n’est plus qu’un doux rêve. 

 

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03.09.21:|C’est demain qu’Arnaud Montebourg lancera officiellement sa candidature présidentielle, depuis sa ville natale de Clamecy (Nièvre), comme l’avait annoncé Libé. Dans un embouteillage de candidatures à gauche, l’ex-ministre du Redressement productif pense pouvoir se faire une place en affaiblissant Anne Hidalgo par sa simple présence. «Bien sûr qu’il croit ça, c’est le seul scénario dans lequel sa candidature a un sens, rétorque un proche de la maire de Paris. Mais on voit bien qu’il a surtout compris qu’il devait exister dans cette période présidentielle s’il ne veut pas disparaître des radars. C’est un tour de piste médiatique.» Aujourd’hui à 7% dans les sondages, celle qui semble promise à l’investiture socialiste avec le soutien d’Olivier Faure «devrait tomber à 4%, voire 3%, et devra bien tirer l’échelle sous l’effet de la candidature d’Arnaud», théorisait l'entourage de ce dernier dans Challenges hier. Sans effrayer les pro-Hidalgo pour un sou, chez qui on estime que Montebourg fait partie des candidats putatifs qui «ne réuniront pas les conditions pour aller au bout : récolter 500 signatures et avoir de l’argent pour faire campagne. Quand vous n’êtes pas affilié à un parti et que vous devez vous financer sur fonds propres, ça écrème…» Or, là où Hidalgo pourra compter sur les ressources du PS qui a thésaurisé en vue de la campagne, Montebourg reconnaît lui-même depuis des mois n’avoir «pas d’argent» pour sa candidature. Dans le Parisien ce matin, son entourage assure cependant que «la recherche de financement est lancée». Alors peut-être... E.B.

DEVOIR|Il y a un peu plus d’un an, tout juste réélue maire de Paris, Anne Hidalgo assurait au Parisien : «Je ne serai pas candidate. En revanche, je prendrai ma part au débat à partir de mon expérience et de mon action.» Un an plus tard, la socialiste s’apprête à déclarer sa candidature à l’Elysée depuis Rouen dimanche. Un revirement que ne manqueront pas de noter avec gourmandise ses adversaires. Mais dans le camp Hidalgo, on ne se montre pas particulièrement gêné par cette archive. «Anne Hidalgo ne voulait pas être candidate mais il y a des dynamiques qui s’imposent», explique un de ses proches pour qui «une hypothèse qui était crédible est devenue évidente» face au mur du réel et à la pénurie de prétendants de poids côté roses. En résumé : la présidence de la République, elle n’en voulait pas mais face au vide de la gauche et au bilan social du quinquennat Macron, c’était son devoir de se lancer. Nicolas Sarkozy n'aurait pas dit mieux. «Elle a l’expérience, le parcours, la surface médiatique pour être candidate. Et elle est prête à mener la bataille, à la différence d’une Christiane Taubira», poursuit ce proche qui assure que le devoir a finalement surpassé le manque de motivation initial à se jeter dans la gueule du loup d’une campagne féroce. «En politique, il y a une prime à la prise de risque, c’est un élément de crédibilisation», veut-on encore croire dans l’entourage de l’édile parisienne, derrière qui quasi tout le PS s’est rangé (à l’exception notable de Stéphane Le Foll, demandeur d’une primaire interne). S.T.

Anne Hidalgo tournant le dos à l'hôtel de Ville. Photo Joël Saget/AFP (2020)

UNANIMITE|Si quelques cadres du PS, comme le maire de Montpellier Michaël Delafosse, celui du Mans Stéphane Le Foll ou la sénatrice sortante Claudine Lepage, ont soutenu Ségolène Royal après sa non-investiture, à l’unanimité de la commission électorale, par le PS pour les sénatoriales des Français de l’étranger du 26 septembre, une large majorité semble soutenir la décision du parti. Au sein de la direction, on assume. Et assure qu’il «n’y a aucune volonté d’humilier Ségolène Royal». «Nous la respectons, nous lui avons parlé, mais les conditions n’étaient absolument pas réunies pour que nous puissions la soutenir», développe-t-on, mettant en avant plusieurs éléments. Tout d’abord, «la constitution de la liste Royal» a posé problème avec la présence de l’ancien filloniste Charles de Loppinot «qui tenait il y a encore quelques mois des propos totalement loufoques sur les réseaux sociaux». Ensuite, affirme-t-on encore, «le groupe socialiste du Sénat a fait explicitement passer le message il y a déjà plusieurs mois, après une réunion de groupe houleuse, qu’ils ne souhaitaient pas un soutien du parti à Ségolène Royal», tout comme le bureau national qui en a débattu en juin. S.T.

 

          "Comme aux Régionales, on va lui démontrer que la gauche-croupion, c'est lui !.."

 

 

                                                                 Remontada ou retirada ?..

                                                                    "Je suis comme je suis .."

 

 

 

 

                                                                       A quelques détails près..

 

                                                                             Déconstruit ?..

 

                                                                         Jeteuse de sort ?..

 

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