Trumpette..
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Alors, ce fameux débat Gérald Darmanin/Marine Le Pen, vous l'avez regardé ? Nous non plus !.. Mieux à faire. Annoncé par le teasing comme le prequel d'un futur affrontement Macron/Le Pen, il semble avoir fait pschitt !.. Les comptes-rendus journalistiques parlent d'un échange "cordial" et soulignent certaines convergences de vue entre les débatteurs. Cela n'en étonnera pas les pourfendeurs acharnés de la "droitisation" de la Macronie initiée sous la tutelle de l'ex-maire de Tourcoing. Les divergences ont simplement porté sur les statistiques liées aux problèmes migratoires.
La cheftaine du Ramassis national, voulant se démarquer, a fustigé un texte "insuffisant contre l'islamisme" à propos de la loi en discussion sur le "séparatisme". Elle aurait été "vidée de son sens" et l'aurait "beaucoup déçue". Néanmoins, elle n’a pas exclu de voter le texte, mais que cela "dépendrait" de l’examen à l’Assemblée d’une mesure gouvernementale encadrant l’instruction en famille, critiquée de toutes parts. "Je ne veux pas d’un Etat qui s’ingère dans la liberté des familles et des religions", a-t-elle dit. Elle voudrait aussi qu'on bannisse tous les signes religieux de tout l'espace public. En priorité le voile. Car, à ses yeux, les "idéologies islamistes sont partout"..
En réponse, le ministre de l'Intérieur lui a reproché de "ne pas voter les textes" comme la loi antiterroriste de 2017, qui permet notamment la fermeture de lieux de culte. Prenant le contre-pied, l'héritière de Montretout a souhaité un référendum pour demander aux Français "s’ils souhaitent qu’on supprime le droit du sol, c’est-à-dire l’acquisition quasi automatique de la nationalité". Contredite par son interlocuteur qui lui a rétorqué: "Ce n'est pas vrai. Vous dites beaucoup de choses qui ne sont pas la vérité ou qui ne sont pas le texte, qui ne sont pas le droit". .
De même, il lui a lancé: "Vous êtes très approximative !.." lorsqu'elle a évoqué le chiffre de 471 000 titres de séjour accordés en 2019, alors que le ministre lui a assuré que le chiffre était de 277 000. Chiffre confirmé par le fast-checking de l'émission. Il a donc eu beau jeu d'affirmer: "Chacun constatera que vous avez dit absolument n’importe quoi sur absolument tous les sujets ce soir". Une façon de la renvoyer au soupçon d'incompétence et de dilettantisme qu'elle avait déjà subi en 2017 lors du débat du second tour de l'élection présidentielle face à Emmanuel Macron . .
Manière de décrédibiliser l'ex-émule de Donald Trump qui ne se privait pas, lui aussi, d'user des "vérités alternatives" tout en taxant lourdement ses contradicteurs de propagateurs de fake news. Marine Le Pen, la Trumpette bouchée ?.. Trop de fausses notes gâchent l'audition. Retoquée !.. MB
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Au vu des extraits, les organisateurs du débat soucieux de distanciation n'ont pas avantagé Gérald Darmanin en laissant debout les protagonistes. De par sa taille, celui-ci semblait dominé par son interlocutrice qui avait pris soin de chausser des talons hauts. Elle pouvait donc aisément le toiser. Sans pour autant profiter de la situation pour prendre de la hauteur de vue..
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Les deux débatteurs n'ont pas manqué d'échanger quelques perfidies enrobées de fausses aménités. La première, l'héritière de Montretout a affirmé qu'après avoir lu l'opuscule sur la laïcité du ministre de l'Intérieur, elle aurait pu le signer. Une façon de le mettre en porte à faux vis-à-vis d'une partie de la majorité macroniste qui lui reproche ses positions par trop droitières. .
A rebours, Gérald Darmanin a reproché à Marine Le Pen sa "mollesse", disant: "Il faut prendre des vitamines. Vous n’êtes pas assez dure, là je trouve. (…) Vous êtes prête, si je comprends bien, à ne pas légiférer sur les cultes et vous dites que l’islam n’est même pas un problème. Vous êtes partie assez loin, ça va décevoir beaucoup de vos électeurs, j’imagine..". La ficelle est un peu grosse mais visait le camp des zélateurs de Zemmour, Ménard et Marion Maréchal qui doute des capacités de la cheftaine du Ramassis national et contestent sa stratégie de la "dédiabolisation". 15 partout. Match nul..
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Au même moment, Jean-Luc Mélenchon se trouvait sur C8 chez Cyril Hanouna et sa bande de piliers de comptoir. En quelque sorte, rétrogradé en Division II. Il a tenu à préciser qu'il s'y trouvait en guise de “protestation” contre le débat organisé par France 2 au même moment entre Marine Le Pen (RN) et le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin: “Je hais le fait que le service public ait installé l’idée qu’il n’y ait plus en France que deux manières de détester les musulmans”. Woke ?.
A ce propos, il a eu une vive altercation d'entrée avec la chroniqueuse Laurence Sailliet (ex-Les Républicains) sur le projet de loi "séparatisme", qui selon lui "ne parle que des musulmans" - sans les nommer. Il s'en est pris aussi à Geoffroy Lejeune, directeur de la rédaction de Valeurs actuelles ayant qualifié JLM d'islamo-collabo: “Vous ne savez pas de quoi vous parlez ! Politiquement, je suis opposé à l’islamisme politique. Mes amis en sont morts donc j’ai le droit au minimum de respect". Ajoutant: “Vous êtes d’extrême droite, vous avez fait un journal dans lequel vous avez traité une des députées de mon groupe comme un animal, Madame Danielle Obono. Voilà ce que vous avez fait !..”. On s'en souvient. Ce n'était pas du meilleur goût. Et même obscène..
Concernant la pandémie, au lieu de confiner il faut "tout rouvrir, mais avec des normes sanitaires", a indiqué Jean-Luc Mélenchon, avant de détailler sa société "par roulements" dont la vocation serait d'éviter les regroupements. Roulements par ordre alphabétique ? Par ordre générationnel ? Pourquoi pas faire simple quand c'est compliqué ?..
Sur le plan économique, le président des députés Insoumis s'est défendu de toute "haine anti-riches" tout en estimant nécessaire de relever les impôts au-dessus de 4.000 euros de revenus. . "Le pays n'a pas besoin de parasites !..", a-t-il tonné à propos des exilés fiscaux. "Ce n'est pas le capital qui créé la richesse, c'est le travail humain, même s'il faut le capital pour déclencher les choses", a-t-il ajouté, souhaitant une "économie mixte". Comme au Venezuela ou à Cuba Libre ?.. Hasta siempre, la revolucion !..
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