Echec et MAAT..

  • lepirelon

Une fois n'est pas coutume, nous allons traiter d'un thème local sujet à polémiques: l'architecture du MAAT, nouveau centre culturel multimédia arcachonnais. Celui-ci semble recueillir l'approbation du public après en avoir contesté l'aspect futur durant son édification. Craintes exprimées par diverses associations gardiennes du "bon goût" et de la préservation du caractère local de toute nouvelle construction. Pour elles, le nouveau bâtiment est trop moderne et elles n'ont pas tardé à le baptiser "Le Bunker". Ce qui fut un sujet de discorde lors des dernières élections municipales. 

 

On aurait pu souhaiter que certaines personnalités qui ont été associées aux équipes municipales antérieures usent de leur influence pour éviter le massacre organisé du front de mer et de divers quartiers où l'on a vu des permis de construire accordés pour des bâtiments s'élevant jusqu'à six ou huit étages. Pour le plus grand bénéfice de quelques promoteurs dont l'un d'eux a même siégé au Conseil municipal et été chargé de l'urbanisme. Paix à son âme !.. Je vous parle d'un temps, etc..

 

En ce qui nous concerne, à l'époque où nous participions à la vie politique locale, nous avions présenté dans notre programme d'opposition "Un autre style de ville", en 2014, le projet d'un Tiers-lieu comportant une nouvelle bibliothèque multimédia ainsi qu'une Maison des associations dignes de ce nom. La structure de l'ancien bâtiment s'étant révélée trop fragile et par trop dégradée. Nous avions alors suggéré d'utiliser pour cela les locaux inoccupés de l'ancienne Maison universelle et ses dépendances, légués à la mairie il y a fort longtemps. Depuis lors, elle en a perdu la jouissance.

 

Aussi, est-ce sans a priori que nous avons accueilli le projet de la municipalité actuelle d'édifier un nouveau bâtiment ambitieux hébergeant ces fonctions de médiathèque ainsi que de nouvelles: espace de coworking et de détente, salle de conférences, ludothèque etc.. Lors de la présentation du projet, nous n'avons pas rechigné devant son aspect moderne s'apparentant à une ziggourat sumérienne pour certains, mais plutôt, selon nous, à une lointaine déclinaison du Mucem marseillais, chef d'oeuvre absolu de l'architecte Rudy Ricciotti, adepte du béton fibré en résille.

 

Durant la construction du nouvel édifice, nous étions impatients de voir l'effet produit par les damiers calcaires ajourés, prévus pour englober une partie de la façade, formant ainsi une sorte de moucharabieh filtrant la lumière et cachant les ouvertures standardisées. Les travaux terminés, quelle ne fut pas notre déception de voir ce parement interrompu par des baies vitrées - type Technal - gâchant le geste architectural originel, soumis à la fonctionnalité de "l'éclairage naturel" fourni par des vitrages qui reflètent ainsi le style années 50 de l'hôtel de la Poste lui faisant face. 

 

La critique est aisée et nous ne sommes pas architecte. Mais si l'on nous avait consulté, nous aurions suggéré d'unifier la façade en étendant cette résille à toutes les ouvertures afin de préserver a minima l'identité architecturale du bâtiment. Et de créer un éclairage zénithal par des verrières sur les toits. Tout en agrémentant ce bloc minéral par une foison de plantes vertes vivaces débordant à foison des balcons et créant un mur végétal persistant (Voir illustration simulée ci-dessous).  Selon nous, cela aurait eu une autre gueule !..

 

Occasion ratée de sortir de la banalité urbaine et de créer un véritable geste architectural fort.  MB

 

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Réflexion entendue face au MAAT: "Mate un peu, on dirait l'ancienne façade vitrée du Monoprix !.."

 

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Pas possible d'y remédier ? On se souvient qu'aussitôt élu, le maire actuel avait su imposer au Novotel-Thalazur d'adjoindre un faux-toit à son bâtiment afin de respecter le caractère local des constructions. Autre exemple, l'injonction faite au promoteur de la rénovation du Monoprix d'y rajouter les coupoles qui avaient disparu lors de sa "réhabilitation" effectuée dans les années 60. 

 

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Quant au rond-point central, si l'on peut apprécier les jets d'eau, on peut regretter le manque d'originalité du palmier chichiteux qui les borde. A sa place, on aurait pu souhaiter un geste artistique ambitieux. Comme, par exemple, ressortir des limbes l'ex-sculpture monolithique qui "ornait" jadis le rond-point de la gare. Sa structure géométrique et son apparence minérale sombre n'auraient pas déparé le bâtiment du MAAT. Au contraire, elle l'aurait complété et mis en valeur.  Créant ainsi un signal audacieux à l'entrée du centre-ville. De l'audace, toujours de l'audace !..

 

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                                                                          Du projet à la réalité:

                                                                                L'alternative:

                                                                         A notre avis, ça change tout !..

                                                                     Le chef d'oeuvre marseillais !..

 

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