Bonnie & Clyde..

  • lepirelon

Une fois n'est pas coutume: cédons un peu à la facilité en évoquant une scène digne du plus mauvais feuilleton politico-judiciaire qui fait les choux gras des échotiers les plus voraces. Nous voulons parler du énième épisode de la trash-story Balkany: la sortie de prison pour raison médicale de Patrick B. après cinq mois d'enfermement. Certains ont pu voir ce happening insolite relayé ad nauseam par une chaîne d'info. Au vu des extraits, les amateurs de télé-réalité ont dû être copieusement rassasiés. Au delà du raisonnable.

 

On a pu y voir Isabelle Balkany faire son show durant deux heures devant les hauts murs et la porte blindée de la prison de la Santé. Accourue dès l'annonce de la libération de son mari, elle s'est répandue en interviews, se disant émue "comme une enfant de deux ans". Evoquant le retour au bercail du couple accueilli par leurs chiens manifestant leur joie et leur excitation sans retenue. Au point de nécessiter "un sacré coup de serpillère" pour éponger leur mictions irrépressibles.        La classe, vous dis-je !..

 

Reine d'un jour, elle ne se lassait pas de livrer son ressenti aux caméras de télévision et de prendre la pose face aux nuées de reporters-photographes. Courant ça et là avec impatience ou se posant sur le capot de la voiture de son fils pour échanger de longues conversations téléphoniques avec le prisonnier qui attendait sa délivrance. Tout en consumant cigarette sur cigarette. Puis, demandant finalement à entrer dans l'enceinte de la prison pour assister à la levée d'écrou, le moment venu.

 

Et lorsque les portes du pénitencier s'ouvrirent, on put assister à cette scène surréaliste montrant une berline sortir avec à son bord Patrick Balkany amaigri mais souriant et saluant de toutes ses dents par la vitre baissée de la portière arrière. Livrant en pâture aux caméras ce qu'elles attendaient. Façon Chirac 95. Puis, direction leur fief de Levallois où son premier geste fut de s'assoir symboliquement dans son ancien fauteuil de maire. Occupé durant son absence par sa première adjointe de femme, Lady Macbeth fidèle à son Iago, déterminée à garder leur emprise sur la ville. Game of throne.

 

Quoique se disant exténué, dès le lendemain matin, il a répondu aux sollicitations des radios et des télés où il s'est plaint de son sort de prisonnier. Critiquant les conditions de son incarcération 23 heures sur 24, même s'il bénéficiait du "carré VIP" où avaient déjà séjourné Bernard Tapie ou Pierre Botton parmi d'autres célébrités déchues. Sans parler de la pitance qui a provoqué chez lui un amaigrissement de 15 kilos. "J’avais vraiment le sentiment que tous les jours mon état de santé se dégradait. Je pensais que j’étais en fin de vie, et que j’allais mourir là”, raconte t-il aujourd'hui.   Sortez vos mouchoirs !..

 

L'entendre s'apitoyer sur son sort et celui de ses co-détenus peut paraître incongru si l'on se souvient que sa femme et lui ont été condamnés pour avoir grugé le fisc de 13 millions d'euros qui auraient pu abonder le budget du ministère de la Justice pour améliorer les conditions pénitentiaires. On ne peut oublier la forfanterie désinvolte qu'ils ont manifestée depuis des décennies et le sentiment d'impunité qui les habitait. Néanmoins, nous n'accablerons pas plus l'homme meurtri à terre. Tirez pas sur l'ambulance !..  MB

 

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«Ridicule»

 

On pensait avoir tout vu et tout entendu avec les Balkany, de leurs conseils municipaux souvent lunaires à leurs argumentaires judiciaires incluant les juifs et la Seconde Guerre mondiale. Eh bien, on se trompait. Hier, Patrick Balkany a été mis en liberté pour raisons médicales en attente de la décision de la cour d'appel dans son procès pour blanchiment, des peines de prison ferme ayant été requises contre lui et son épouse-adjointe. Et c'est justement cette dernière qui s'est livrée à un grand moment de politique-spectacle devant une forêt de caméras en venant le récupérer à la sortie de la prison de la Santé. «Il a fait son paquetage et il m'attend, je suis excitée comme si j'avais deux ans», a-t-elle jubilé avant de confier le programme de leur soirée : «Retour à la maison et je pense séance de serpillière, parce que nos trois toutous vont être tellement contents de le voir qu'il va falloir essorer quelques pipis.» A ce stade, vous pensez sans doute que cette histoire ne peut pas aller plus loin. Et pourtant. On a aussi pu voir Isabelle Balkany appeler son mari en direct live devant l'entrée de la prison. «Chéri ? Je suis devant la porte. Tu me vois à la télé ? (Rire) Quelle horreur... C'est ridicule !» Une journaliste : «Comment il se sent madame Balkany, vous pouvez lui demander ? [...] Quel est son sentiment ?» Balkany : «Les jeunes gens et les ravissantes jeunes filles me demandent comment tu te sens. Fatigué, oui.» Il n'est pas le seul.

 

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               "Fais gaffe ! A la télé, j'en vois un qui veut te piquer un rétro sur la bagnole !.."

 

 

 

 

 

 

 

 

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