Flagornerie..

  • lepirelon

"Et le Molière de la catégorie Flagornerie est attribué à Jean-Luc Mélenchon" pour l'éloge de son condisciple François Ruffin à qui il a déclaré: “Il y a du Molière en toi, du Molière de la politique. Tu manies la farce avec la gravité terrible". Puis, ajoutant en codicille: “Chacun d’entre nous participe à la lutte, à sa façon. Moi je fais des synthèses, je fais des discours. C’est bien. Mais Ruffin, il fait mieux. C’est un artiste !”. N'en jetez plus, la cour est pleine !..

 

Ces déclarations dithyrambiques ont été tenues lors d’un meeting à Amiens, sur les terres du député de la Somme, présenté par l’ancien candidat à la présidentielle comme un “atome libre” ayant toute sa place dans la famille insoumise. Plus tôt, on avait pu voir les deux comparses s'afficher dans une vidéo tournée dans la cuisine du fondateur du Fakir, où le Lider maximo des Z'insoumis semblait aussi aux anges d'avaler un café-chicorée que si cela avait été un bouillon d'onze heures. Séquence prompte à ravir les nostalgiques des Deschiens. En beaucoup moins drôle. Quoique !..

 

Ce duo laborieusement mis en scène avait pour but de faire taire les soupçons de mésentente entre les deux trublions de la pseudo France insoumise. De nombreux échos parvenaient relatant l'exaspération du député de Marseille envers les facéties de son collègue picard se définissant lui-même comme un "feu follet". Par ses saillies et ses happening d'inspiration situationniste ne faisait-il pas de l'ombre au rescapé du vieux monde ? Tel le Guy d'un film récent, ancienne vedette de la chanson dont les refrains surannés retrouveraient la faveur du public après une longue éclipse.

 

Derrière les accolades, genre Embrassons-nous, Folleville !, il ne fallait pas être grand clerc pour percevoir une animosité rentrée, un courroux qui faisait coucou au détour des phrases. Du fiel mêlé au miel. D'une part, le chef de meute s'instituant théoricien et penseur face à "l'artiste" et ses cabrioles. D'autre part, le provocateur gouailleur apostrophant son acolyte d'un: "Mon Président !" long comme le bras, à plusieurs reprises. Façon de lui remuer le couteau dans la plaie en lui rappelant son échec cuisant à l'élection présidentielle qu'il a eu tant de mal à digérer. Horresco referens.

 

Ce regain d'amitié soudain ne peut tromper que ceux qui veulent bien l'être. Cette ode élégiaque réciproque à la Castor et Pollux ne peut cacher la rivalité entre celui qui se voyait déjà en nouveau Robespierre ou Lénine et celui qui se dit "populiste, mais de gauche" et "Trump, mais de gauche". L'un clamant "J'veux du soleil !" au travers d'un film et l'autre refusant qu'il lui fasse de l'ombre. 

 

L'éclipse annoncée par les sondages aux élections européennes pourrait les ramener à la raison.    A moins qu'ils ne sombrent dans le trou noir de la dissension mortifère à la Game of Thrones.  MB

 

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Déclaration de Manon Aubry, tête de liste LFI aux européennes: "Nous ne sommes pas pour que tout soit public. Je ne dis pas qu’il ne faut pas d’économie de marché, mais la réguler. Nous ne sommes pas des bolcheviks. Je ne suis pas d’extrême gauche. J’assume des ruptures dans le fonctionnement de l’économie actuelle". Ouf ! ça va mieux en le disant mais cela n'allait pas sans dire. 

 

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18/04/19: Si Manon Aubry affirme: "Nous ne sommes pas des bolcheviks", l'économiste Thomas Guénolé vient de rompre brutalement avec La France insoumise en la qualifiant de "dictature". Pour lui, Jean-Luc Mélenchon dirige son mouvement comme "un autocrate qui décide de tout en symbiose avec Sophia Chikirou". Ajoutant: "Comment peuvent-ils plaider sans relâche pour une vraie démocratie en France, eux qui organisent La France insoumise comme une dictature ?". "La démocratie interne à La France insoumise est un simulacre" continue t-il, dénonçant un manque criant de démocratie interne, un mouvement où n’existe presque aucune structure collective de débat et de décision. Par ailleurs, il se dit victime de "méthodes staliniennes" l'accusant de choses basées sur des rumeurs, évoquant des accusations à son encontre de harcèlement sexuel qu'il nie farouchement. Cette rupture survient en même temps que le brusque départ de la journaliste Aude Lancelin de la direction de la rédaction du Media, webtélé "insoumise" qui va de crise en crise sur fond de conflits de  personnes et s'apparente de plus en plus au Radeau de la Méduse.

 

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                                      "Maintenant, pour moi, c'est: Un RICard sinon rien !.."

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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